C’est parti. Les premières coupures de courant ont privé d’énergie électrique plus de 20 000 foyers de Guadeloupe. Et c’est pas fini. Les abonnés d’EDF Guadeloupe visés par ces coupures volontaires passeront la soirée dans le noir absolu.
Que se passe-t-il ? Il y a quinze jours, Jimmy Thélémaque, secrétaire général de la CGTG Energie, avait lancé, par voie d’un courrier abondamment médiatisé, une alerte destinée au directeur de la centrale électrique d’EDF. Si pas de négociation, grève des salariés.
Les revendications sont multiples, catégorielles, complexes… Bref, un débat d’initiés entre syndicat et direction d’un secteur bien précis de l’économie locale.
Aucune négociation n’a été engagée. EDF Guadeloupe, qui est une branche distincte de l’entreprise qui exploite la centrale… EDF, faisait savoir, par la voie de son directeur, Christophe Avognon, qu’il y a d’autres fournisseurs d’énergie électrique et que ceux-ci seraient mis à contribution en cas de blocage de la centrale. Il espérait que des négociations s’ouvrent rapidement…
Dix jours après le courrier, les négociations s’ouvraient. Et bloquaient. Pourquoi ? La direction de la centrale ne souhaitait pas que Jimmy Thélémaque, non salarié de cette entreprise, assiste (mène ?) les débats.
Pour le soir de noël, les grévistes, qui ne cédaient pas sur la nécessaire présence de M. Thékémaque, suspendaient leur mouvement avant de le reprendre en début de semaine. Rien ne bougeant, la direction refusant de se plier aux revendications du syndicat, les premières coupures débutaient ce mercredi, en milieu de journée… et s’intensifiaient dans l’après-midi.