Le ministre des Outre-mer, Sébastien Lecornu, a passé le Réveillon du 31 décembre en Guadeloupe. Plus précisément dans la région pointoise. Après une rapide rencontre avec des élus à la sous-préfecture, une rencontre brève avec des usagers de l’eau, au même endroit, il a fait le tour des services d’astreinte : gendarmerie, Samu, police, sapeurs-pompiers.
Il s’agissait, a dit Sébastien Lecornu en arrivant en Guadeloupe, d’une visite décidée rapidement. Il voulait rencontrer tous ceux qui, le soir du 31 décembre sont les sacrifiés du Réveillon. Ceux qui veillent sur la sécurité des citoyens pendant que ceux-ci font la fête, cette année de pandémie, en famille (et pas plus de six). Gendarme réserviste — il est lieutenant de réserve depuis 2012 —, Sébastien Lecornu connaît bien les astreintes des soirées de fêtes. Il l’a d’ailleurs à plusieurs reprises répété au cours de cette soirée en Guadeloupe.
« Les absents ont toujours tort »
Sébastien Lecornu
Sébastien Lecornu a-t-il été peiné de voir que son ami (c’est ainsi qu’il l’a qualifié) Ary Chalus a boudé cette visite ? « Les absents ont toujours tort ! », a-t-il lâché interrogé sur cette attitude. Mais, comme nous sommes en politique et que les boudeurs d’un jour sont les amis de toujours, à tout le moins les alliés, Sébastien Lecornu a dit que le problème de l’eau est aussi un problème du Gouvernement et qu’il reviendrait, en février, pour une plus longue durée, pour rencontrer toutes les parties. Il veut, il l’a martelé, qu’en septembre, le Syndicat unique de l’eau soit mis en place. Fini de tergiverser. Il entend qu’il y ait un consensus à ce sujet et qu’on cesse de biaiser.
« Je suis un ministre de la République, mon calendrier n’est pas celui d’élections en juin prochain. Je ne cherche pas à me faire élire », a-t-il encore dit, fustigeant, sans avoir l’air d’y toucher, les postures des uns et des autres dans ce dossier.
André-Jean VIDAL
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