Le domaine de Trianon en mode séduction

L’équitation est, en Guadeloupe, un domaine encore méconnu. Beaucoup de familles la conçoivent aussi comme une activité onéreuse, voire dangereuse. Des conceptions que s’efforce de combattre le domaine de Trianon (Petit-Bourg), anciennement installé à Valombreuse.

Il y a la peur, et surtout la méconnaissance. Le cheval, cet animal grand et puissant, devient rapidement une passion à qui veut bien lui donner une chance. Pour les enfants licenciés au centre équestre du Domaine de Trianon (Petit-Bourg), la question ne se pose plus. Encadrés par les animateurs, ils apprennent, au fur et à mesure, à domestiquer leur monture. Cela passe par le contact, mais aussi un respect mutuel à conquérir. C’est sur cet amour si vite né que parie la directrice, Liliane Lognos. A la rentrée, le centre a organisé des journées portes ouvertes qui ont permis à toutes les familles de venir à la rencontre des chevaux. Avant que les nouvelles restrictions liées à la Covid-19 ne viennent gâcher la fête, ce sont près d’une cinquantaine de familles qui ont pu profiter de balades et cours d’introduction au soin équestre. « Nous leur avons présenté les installations, mais nous leur avons aussi permis de découvrir notre espace avec des balades. Une fois impliqués, on voit que les gens apprécient le moment qu’ils passent au centre équestre. » Les portes ouvertes, fortement encouragées par le comité, ont permis au centre de présenter l’ensemble de ses prestations. « Nous avions noté un intérêt croissant pour nos activités, avec un peu plus de public à chaque fois, c’est dommage que nous ne puissions plus continuer cette opération. » Malgré ce contretemps, le centre entend bien mettre en avant d’autres activités compatibles avec les mesures sanitaires en vigueur.

Miser sur l’équithérapie

La séduction passe aussi par une approche plus thérapeutique. Le cheval est un animal très sensible et réceptif aux émotions de ceux qui le côtoient. En ce sens, il permet d’établir un lien rapide entre les encadrants et les publics spécifiques (enfants autistes ou souffrant d’un handicap.) « La différence est claire. Les enfants autistes aiment le contact du cheval. Ils le caressent, s’en occupent, se concentrent sur lui, ce qui nous permet de mieux communiquer avec eux », explique Liliane Lognos. Un travail de patience et de longue haleine, mais qui porte ses fruits. Depuis deux ans, l’équitation est un des sports qui a pu enregistrer une augmentation sensible de licenciés.

Priscilla Romain

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