A 12 h 32, les sapeurs-pompiers sont informés qu’il y a un violent incendie à un bâtiment, rue Achille-René Boisneuf, au Moule. En pleine ville.
Les sapeurs-pompiers interviennent pour éteindre le feu qui traverse la rue et met le feu à un second bâtiment. Les rues sont étroites. Il faut prévenir des secours supplémentaires.
Ce sera, d’ailleurs le cas toute l’après-midi. Deux trois, cinq, sept fourgons pompe-tonne, pleins d’eau, les lances en action. Une trentaine de sapeurs-pompiers, deux officiers, puis d’autres sapeurs-pompiers, d’autres officiers, des lances, des fourgons encore et encore venus de partout.
La crainte que le feu prenne à la ville après avoir pris dans un, deux, trois, quatre, cinq bâtiments.
Le soir venu, ce ne sont plus six personnes qui sont concernées, évacuées dès le début de l’incendie, mais une quarantaine évacuée avec le concours de la gendarmerie qui est venue en renfort.
Et il y a plus de quarante sapeurs-pompiers, des fourgons venus de toutes les casernes de Grande-Terre. Quinze fourgons, des lances en action, et une grande maîtrise. Cinq officiers de sapeurs-pompiers mènent le combat. Félix Anthénor-Habazac, colonel de sapeurs-pompiers, directeur du SDIS, est présent.
Ils ont gagné la bataille du feu
C’est une vraie guerre au feu qu’il faut mener. Garder la tête froide malgré les menaces. Un feu en ville, ce n’est pas négligeable. L’état-major des sapeurs-pompiers met en place trois secteurs pour éviter la propagation du feu au quartier, au bourg. A la ville.
Un secteur côté mer avec deux lances en manœuvre pour contenir le feu au cas où il gagnerait du terrain et protéger les environs.
Un secteur côté mairie avec un fourgon pompe-tonne, un fourgon pompe tonne grande puissance, un CCR, engin conçu pour associer une grande mobilité à une capacité d’emport de matériels et d’agents d’extinction élevée pour des interventions rurales et l’échelle pivotante semi-automatique pour l’extinction et la protection.
Un secteur soutien sanitaire avec un véhicule de secours (ambulance), une voiture légère logistique, et deux infirmières.
Les gendarmes, Gabrielle Louis-Carabin, le maire, et des élus, Bruno André, le sous-préfet, des agents d’EDF sont là.
« Actuellement nous sommes maitres du feu », déclare le colonel Félix Anthénor-Habazac, directeur du SDIS 971.
Il est 19 heures. Cela fait sept heures que le feu a pris et que les sapeurs-pompiers le contraignent avant de le maîtriser. Less sapeurs-pompiers sont épuisés mais ils ont gagné la bataille du feu. Une fois de plus.
André-Jean VIDAL
Trois immeubles entièrement détruits
Trois immeubles ont été entièrement détruits, dont la magnifique Pharmacie qui faisait l’angle de la place de la mairie.