Cancer. Dépistage : le rôle majeur des médecins traitants

Début décembre, puis deux fois par an, la CGSS enverra aux médecins traitants la liste de leurs patients n’ayant pas réalisé leurs dépistages du cancer colorectal, du sein et/ou du col de l’utérus dans les intervalles recommandés.

Le dépistage est moins pratiqué en Guyane que dans le reste de la France, pays où la participation est la plus faible au sein de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques). Le dépistage précoce réduit nettement la mortalité due à ces cancers.

Pour améliorer le taux de participation aux dépistages organisés, la Caisse d’Assurance Maladie entreprend une nouvelle action d’aller-vers. Elle enverra aux médecins traitants une liste de leurs patients n’ayant pas réalisé leurs dépistages du cancer (cancer colorectal, du sein et du col de l’utérus) dans les intervalles recommandés. En effet, il existe de nombreux éléments de preuve du rôle déterminant que jouent les médecins généralistes dans la participation aux dépistages.

Une nouvelle campagne de communication

Cette action, entreprise pour la première fois en décembre 2022, sera renouvelée deux fois par an. Les médecins recevront leurs premières listes entre le 7 et le 12 décembre (par courrier, puis via AmeliPro par la suite).

Avant cela, une campagne mail est réalisée, depuis la semaine dernière, à destination des assurés concernés par ces dépistages organisés. Ce courriel les informe du dispositif et leur permet de refuser d’apparaître sur les listes envoyées à leur médecin traitant, s’ils le souhaitent. La CGSS réalisera également des communications aux médecins à partir de la mi-novembre et jusqu’en janvier 2023.

En Guyane, le dépistage organisé du cancer du sein, du cancer colorectal et du cancer du col de l’utérus est une fois et demie à cinq fois moins pratiqué que dans le reste de la France. La France est en queue de peloton des pays européens. Cette participation est nettement en deçà des objectifs européens et des objectifs à l’horizon 2025.

Plus de chances de guérir après un dépistage précoce

Santé Publique France rappelle, étude à l’appui, qu’un dépistage précoce améliore le diagnostic et réduit la mortalité liée au cancer.

  • S’agissant du cancer du sein, le taux de survie à 5 ans est de 99 % pour un cancer détecté à un stade précoce, mais il tombe à 26 % pour un cancer métastasé. Une étude de l’Institut national du cancer (Inca) démontre que les cancers diagnostiqués via le programme de dépistage organisé sont de meilleur pronostic et nécessitent moins de chirurgies mutilantes et moins de chimiothérapies.
  • Détecté tôt, un cancer colorectal se guérit dans 90% des cas. Là encore des chimiothérapies sont évitées.
  • Grâce au dépistage, 90 % des cancers du col de l’utérus peuvent être évités, en traitant les lésions avant le stade cancéreux. La vaccination HPV des jeunes (filles et garçons) est aussi un moyen efficace de prévenir ce cancer. Les deux approches sont complémentaires. L’Organisation Mondiale de la Santé estime que l’on pourrait éradiquer le cancer du col de l’utérus en combinant dépistage et vaccination contre les papillomavirus.
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