Haïti. « Le corps d’un nouveau-né jeté sur une pile d’immondices »

Des tonnes d’immondices ornent différentes artères de Port-au-Prince et de ses environs depuis plusieurs semaines où tout est paralysé par une crise de carburant.

Les rues sont vidées de leurs habituels occupants en ces temps de crise mais elles ne sont pas vides des immondices. Des montagnes de déchets s’imposent un peu partout. Les détritus colonisent les rues à Port-au-Prince, obstruant des axes, dégageant des odeurs pestilentielles. L’instabilité fait rage. Même la porte d’entrée de la capitale (aéroport Toussaint Louverture) n’est pas épargnée de ce spectacle.

De la place Hugo Chavez jusqu’à l’entrée du ministère de la Santé publique et de la Population (MSPP), l’image est écœurante et repoussante. Une véritable décharge à ciel ouvert s’y installe depuis des mois. Des excréments humains, des ordures de toutes sortes se mélangent pour composer un parfum désagréable.

« Le corps sans vie d’un nouveau-né a été jeté sur une pile d’immondices près de Pax Villa », a raconté Peterson Paul au moment de faire le constat sur l’insalubrité qui règne à Maïs-Gâté à un cheveu du ministère de la Santé publique et de la Population.

Des feux sont mis
dans les tas d’ordures

Dans cette artère, l’extrémité gauche de la route qui mène à Gérald Bataille est totalement encombrée par des détritus. Ce qui rend la route à sens unique. Comme assez souvent en Haïti, des individus mettent le feu dans les fatras pour s’en débarrasser. À longueur de journée, des insectes remplissent les taptap assurant le trajet Gérald/Aéroport/Portail Léogâne. Au niveau de la station Gérald bataille, l’intersection est couronnée de déchets et cela est devenu le décor normal d’une artère très fréquentée.

La commune de Delmas croule sous les immondices. Delmas 33, un des quartiers populaires, fait les frais. Deux montagnes de détritus sur la route empêchent la libre circulation des voitures au niveau du marché Dumorney. Le constat est pareil à chaque endroit où des immondices jonchent les rues de Delmas. Comme si la ville était abandonnée en ce temps de peyi lòk. Une longue chaîne de détritus jouxtant le Parc Midoré nuit à la circulation à cet endroit.

À proximité d’une entreprise de vente de voitures à Nazon, des déchets disent bonjour aux visiteurs. La guerre à Cité Soleil ne donne pas l’accès au site de décharge Truitier, selon un employé.

Au niveau de Delmas 5, une voie de la route de Delmas est totalement encombrée d’immondices.

De Tabarre à Bon Repos (Croix-des-Bouquets), la population en a assez de voir la rue aussi encombrée. Des branches d’arbres sont imposantes dans les rues.

La crise de carburant dans le pays laisse les rues tristes et remplies de déchets. Toutes les tentatives de rentrer en contact avec un agent d’intérimaire communal et du directeur général du SNGRS se sont révélées vaines.

Source : Le Nouvelliste

Lien : https://lenouvelliste.com/article/238711/port-au-prince-croule-sous-des-detritus

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