Raghunath Manet : « Une tradition qui n’est pas réinterprétée, meurt »

Après la Guadeloupe, les 15 et 16 octobre, l’artiste indien Raghunath Manet présente son nouvel album en Martinique.

Familier de la Guadeloupe et de la Martinique ces dernières années, Raghunath Manet, artiste pluridisciplinaire (musicien, comédien, réalisateur, danseur, chorégraphe…) de renommée internationale, est de retour avec son nouvel album, Veena Dreams.

Ses prestigieuses collaborations avec des artistes d’horizons divers (Archie Shepp, Didier Lockwood, Richard Galliano…) ont été une source d’inspiration pour revisiter les rythmes indiens. « Une tradition qui n’est pas réinterprétée, meurt », soutient Raghunath Manet. Entre tradition et modernité, l’album Veena Dreams transcende les genres pour délivrer un message universel de paix.

Concert et master class

Elevé au rang d’officier de l’Ordre des Arts et des Lettres en Inde, Raghunath Manet est un danseur spécialisé dans le bharata natyam indien classique. En musique, son instrument de prédilection, c’est le « veena », instrument à cordes indien.

Inlassable ambassadeur de sa culture, l’artiste en déplacement ne manque pas d’animer des master class pour initier ceux qui le souhaitent à la danse et à la musique indiennes.

En Guadeloupe, les 15 et 16 octobre, Raghunath Manet a animé des master class de bharata natyam et donné un concert, au Moule, autour de son nouvel album. Il poursuivra son séjour en Martinique, du 18 au 20 octobre pour des prestations à Saint-Joseph et aux Trois-Ilets. En fin d’année, du 2 au 4 décembre, Raghunath Manet sera avec le Brésilien Gilberto Gil, à l’auditorium de Radio France (Paris).

Un héritage culturel bien préservé en Guadeloupe

Parallèlement, Raghunath Manet est l’auteur de L’Inde en Guadeloupe. « Il y a beaucoup de thèses sur l’arrivée des Indiens, le nombre de morts, le travail qu’ils ont effectué… Mais, moi, ce qui m’intéresse, c’est ce qu’ils ont apporté dans leur bagage culturel en arrivant en Guadeloupe, précise Raghunath Manet. J’ai pu constater que l’héritage culturel des Tabouls était bien préservé en Guadeloupe : ils continuent les cérémonies et quelques éléments culturels toujours présents. »

Le fruit de 20 années de collecte de données culturelles qui sont désormais consignées pour les générations futures. L’artiste aux multiples activités envisage déjà de faire un film inspiré par cet ouvrage.

Cécilia Larney

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