Parmi les 35 lauréates du prix Jeunes talents France L’Oréal-Unesco, édition 2022, trois chercheuses mènent leurs travaux ou sont originaires de Guadeloupe et de Guyane.
Conçu pour valoriser les recherches scientifiques menées par des doctorantes ou post-doctorantes et pour encourager les femmes à poursuivre leur carrière dans la recherche scientifique, le Prix Jeunes talents L’Oréal-Unesco a récompensé 35 lauréates, ce mardi 11 octobre, à Paris. Un engagement renouvelé de la Fondation L’Oréal, les femmes étant encore trop peu présentes dans la recherche scientifique : elles représentent 33,3 % des chercheurs dans le monde, et 28 % en France.
« Sans les femmes, aucun progrès n’est possible. »
Alexandra Palt, directrice générale de la Fondation L’Oréal
« Nous ne pouvons pas avancer si la moitié de l’humanité est laissée pour compte, a rappelé Alexandra Palt, directrice générale de la Fondation L’Oréal, lors du Sommet 2022 sur la transformation de l’éducation au siège des Nations unies en septembre. Sans les femmes, aucun progrès n’est possible. Nous devons les encourager, les rendre visibles, leur donner les moyens de lutter contre les obstacles existants et leur permettre d’inspirer les générations futures ».
Motivation et engagement
Seule lauréate originaire de la Guyane, Opale Coutant est doctorante au laboratoire Evolution et diversité biologique de Toulouse. Opale Coutant étudie particulièrement l’impact des activités humaines sur les écosystèmes d’eau douce en Amazonie.
La Guadeloupéenne Christine Barul est post-doctorante à l’Inserm. Elle mène ses recherches au sein de l’équipe d’Épidémiologie en santé au travail et ergonomie (Ester), en Guadeloupe sur les risques cancérigènes liés à l’environnement au travail. Son objectif est d’évaluer les expositions dans les milieux professionnels, à des facteurs comme les pesticides, et leur rôle dans les cancers des travailleurs, notamment aux Antilles.
De 15 000 à 20 000 euros
Finistérienne, Elodie Calvez est post-doctorante à l’institut Pasteur de Guadeloupe, après un doctorat à l’institut Pasteur de Nouvelle-Calédonie. Elle travaille sur les mécanismes de transmission de virus par les moustiques, au sein du Laboratoire d’étude sur le contrôle des vecteurs. Une structure qui analyse le comportement des moustiques, la résistance aux insecticides et leur aptitude à transmettre des pathogènes comme les virus de la dengue, du chikungunya et du Zika.
Sur les 660 candidatures reçues pour cette 16e édition, 23 doctorantes et 12 post-doctorantes recevront 15 000 euros, pour les unes, et 20 000 euros, pour les autres. D’autre part, les lauréates bénéficieront de formations en communication et en leadership pour aller plus loin.