Vaccination anti-Covid-19 à partir du 15 janvier en Martinique

La campagne de vaccination anti-covid-19 a débuté le 27 décembre en France hexagonale, sur la base du volontariat dans quelques établissements pour personnes âgées.

En Martinique, le centre hospitalier universitaire de la Martinique annonce le début de la vaccination précisément le 15 janvier 2021, dans les Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD). Le vaccin sera administré, en premier, à quelques personnes âgées volontaires jugées fragiles. « Conformément aux instructions nationales qu’on a reçues, on va vacciner en première phase les résidents hébergés en EHPAD ou en unités de soins longue durée, ainsi que les professionnels qui travaillent dans ces services, considérés à risque », explique Anne-Calais, secrétaire générale du Centre hospitalier de la Martinique.

L’hôpital entend aussi jouer le rôle d’administrateur, puisque c’est lui qui est censé fournir les doses de vaccin aux différents centres de gériatrie de Martinique. Près de 100 000 doses seront acheminées à la Martinique dans les prochains jours, puis stockées à 80°C dans des congélateurs spéciaux, ramenés par les équipes de l’Armée de l’Air.

Une vaccination en trois phases

La stratégie vaccinale prévue en Martinique s’étale en trois phases.

  • La première concerne les personnes âgées résidantes d’Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes (EHPAD) et les professionnels y exerçant et présentant un risque élevé.
  • La seconde, les personnes âgées de plus de 75 ans, les personnes âgées de plus de 65 ans et atteintes de pathologies, les professionnels de santé et du médico-social de plus de 50 ans.
  • Enfin, les autres tranches de la population susceptibles d’être infectées et non ciblées antérieurement.

Les libéraux pas contents

Médecins et infirmiers sont sur le pied de guerre pour administrer les doses de vaccin, en deux injections espacées de 21 jours. Une sommation d’urgence qui ne convainc pas les professionnels libéraux qui considèrent l’exercice impossible en matière de frais. « Nous devrons réorganiser nos tournées, ne vacciner que si un médecin peut intervenir à tout moment en cas d’effets secondaires, le délai de surveillance est de 30 minutes. De plus, la responsabilité de vaccination est partagée entre les médecins et les libéraux », estime le syndicat Convergence Infirmière représentant les infirmiers diplômés d’Etat libéraux. Des arguments qui lui offrent de réclamer une hausse de rémunération auprès de la Caisse nationale de l’Assurance Maladie (CNAM).

Rodolf Etienne

Vers une sortie de crise

Quelle situation sur le terrain attend les médecins et les libéraux aux Antilles françaises. Toutes les dispositions ont-elles été prises pour que la campagne de vaccination suive son rythme, se déroule dans des conditions satisfaisantes et porte les fruits espérés ? L’enjeu est de taille à considérer la situation économique martiniquaise, notamment pour le tourisme et plus globalement le monde des petites et moyennes entreprises, d’une campagne de vaccination qui permette véritablement d’envisager la sortie de crise à court ou moyen terme. Les commerces dits « non essentiels », particulièrement, ont payé un lourd tribut aux deux confinements. Certains ont fermé de manière définitive. Alors la campagne de vaccination apparaît certainement comme une porte de sortie vers le retour à la normale. Certes, il faudra encore attendre, dans un climat social et sociétal tendu, que la campagne de vaccination se déroule dans les meilleures conditions possibles. Le risque serait de se laisser aller à la controverse et de voir s’envenimer une situation déjà bien préoccupante.

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