Ce dimanche 27 décembre une dizaine de syndicats et d’associations se donnent rendez-vous à Deshaies à 9 heures pour protester contre la mort de Claude Jean-Pierre, admis au CHU où il est décédé quelques jours après un contrôle de gendarmerie.
C’était le 21 novembre. Claude Jean-Pierre est décédé le 3 décembre après avoir été opéré.
Revenons sur les faits.
Samedi 21 novembre aux alentours de 14 heures, Claude Jean-Pierre, âgé de 67 ans est contrôlé dans le centre-ville de Deshaies. Les gendarmes diront, plus tard, qu’il avait un comportement erratique au volant et semblait pris de boisson. Que s’est-il passé au moment du contrôle ? Rien, disent les uns, il a reçu des coups affirment les autres.
Peu de temps après ce contrôle, les sapeurs-pompiers sont appelés pour un malaise de Claude Jean-Pierre et le conduisent au poste de secours avant d’avertir le SMUR qui prend le relais car son état de santé se dégrade rapidement (communiqué de la famille et de son avocate).
A son arrivée au CHU, il est examiné : une double fracture des cervicales, dont l’une compresse la moelle épinière, ainsi que des hématomes au visage sont constatés sur Claude Jean-Pierre. Il est opéré le 24 novembre pour supprimer la compression sur la moelle épinière.
Alors que son pronostic vital n’était plus engagé, selon les médecins, Claude Jean-Pierre, qui aurait surement gardé, malgré les soins, des séquelles de la compression de sa moelle épinière, est décédé le 3 décembre.
Depuis, le procureur de la République a pris en compte les déclarations de la famille – qui a déposé plainte contre les gendarmes le 2 décembre, la veille de la mort de leur parent, au motif que les déclarations des gendarmes ne correspondent pas à ce qu’ils savent du contrôle – et demandé la saisie des vidéos des caméras de surveillance de la mairie. Il a ouvert une information pour homicide involontaire et un juge d’instruction a été saisi du dossier.
La famille affirme qu’elle n’a plus de nouvelles de la part du juge d’instruction et qu’un des gendarmes aurait été déplacé…
Ce silence des autorités judiciaires et le peu d’intérêt des élus pour cette affaire sensible – sauf Olivier Serva, Député, voir courrier ci-dessous – agace les parents. Des associations et syndicats se sont emparés de cette affaire qui intéresse des médias nationaux. Ce matin, ils se retrouveront à Deshaies.
André-Jean VIDAL