Tous âges confondus, le nombre de décès des hommes est plus élevé que celui des femmes.
« En 2021, toutes causes confondues, 1 361 personnes sont décédées en Guyane, soit 430 décès supplémentaires par rapport à la moyenne de 2017-2018 (+46 %). Une large proportion de ces décès supplémentaires est potentiellement imputable à la pandémie de Covid-19 qui s’est propagée dans la région plus particulièrement en 2021. » C’est le constat que dresse l’Insee, dans une étude spécifique sur les décès enregistrés en Guyane, l’an dernier. L’Institut national de la statistique fournit des données similaires pour la Martinique et pour la Guadeloupe.
Si tous les décès supplémentaires ne peuvent pas être directement imputés au Covid-19, l’Insee souligne que les hausses enregistrées ont souvent coïncidé avec les périodes où le virus circulait le plus. Notamment durant la période allant de mai à novembre, sous l’effet des variants gamma et delta. Si l’impact des contaminations par omicron, depuis le Noël dernier, est moindre, l’Insee enregistre tout de même une hausse des décès durant les périodes de forte circulation.
Autant que les accidents de la route et homicides en 12 ans…
« Tous âges confondus, le nombre de décès des hommes est plus élevé que celui des femmes. En 2021, ils représentent 59 % du total des décès et augmentent de 46 % par rapport à la moyenne des années 2017-2018 (+252 décès). Sur la même période, il y a moins de décès supplémentaires pour les femmes (+178), mais ils entraînent une surmortalité similaire (+46 %). Les décès des personnes de 75 ans ou plus constituent le tiers des décès totaux (34 % en 2021, 33 % en 2017-2018) et augmentent de 53 % sur la période. Pour autant, cette classe d’âge n’est pas la plus touchée par la surmortalité liée à la Covid-19. Le nombre de décès des personnes de 65 à 74 ans (+54 %) et de 55 à 64 ans (+76 %) connaissent une évolution encore plus forte. »
Selon les données disponibles fin août, en 2 ans et 3 mois, le Covid-19 a tué autant que les accidents de la route ou les homicides en 12 ans et demi, et que le sida en 17 ans.
Le GIS Epi-Phare, pour sa part, a calculé que si la couverture vaccinale anti-Covid avait été la même en Guyane que dans l’Hexagone, au moins une centaine de décès auraient été évités.