Ecologue, le Dr Jean-Marie Flower est impliqué au sein d’un Collectif de citoyens de Martinique, de Guadeloupe et d’Haïti pour faire bouger les lignes face au dérèglement climatique.
Face aux problématiques liées au climat, la prise de conscience est-elle là ?
Les notions de dérèglement climatique, les questions d’énergie, l’effondrement de la biosphère, les pollutions… sont fréquemment évoqués. Mais, il y a encore une méconnaissance, une incompréhension de la gravité du problème. Ce n’est pas parce qu’on entend souvent parler d’un problème ou qu’on en parle souvent, qu’on l’a nécessairement bien compris. Tant qu’on n’aura pas compris que tous ces éléments sont en interaction les uns avec les autres, on passera à côté d’un vrai diagnostic et donc, des bonnes solutions.
Existent-elles ?
Des solutions, je ne suis pas sûr qu’il y en ait ! On peut s’adapter, avoir des réponses. Mais des solutions qui règleraient tous les problèmes avec zéro inconvénient et que des avantages, pour tout le monde, ça n’existe plus depuis au moins 50 ans ! On a loupé le virage dans les années 1970, donc maintenant, il y aura forcément de la casse. Tout l’enjeu, c’est d’essayer de réduire la casse. Or, certains ne sont pas prêts à s’autoréguler, à se faire des misères.
Que faire ?
Pour nous, le Collectif citoyen, la première étape pour en sortir, c’est la formation, la pédagogie, la vulgarisation à tous les étages, des citoyens, mais aussi des décideurs économiques, politiques, associatifs, syndicaux, quelles que soient les classes d’âge. Il faut se former, aller chercher l’information sur Internet, même si elle est souvent noyée dans un océan « d’armes de distraction massive » ! C’est l’occasion aussi de changer notre rapport aux choses. Qu’il s’agisse de notre manière d’habiter le territoire, de se déplacer, de nous nourrir, de remplacer nos appareils. Il faut allonger la durée de vie de tous les objets que nous utilisons. C’est un vrai changement de paradigme que la population doit opérer pour que tous les maillons bougent dans le même sens. Ce changement ne peut pas venir du politique, mais d’abord de chaque citoyen.
Pour en savoir plus : 06 90 82 17 25 – 06 96 71 03 33 – 06 90 49 01 01.