Visite ministérielle. Jean-François Carenco à la marina de Rivière-Sens : gros travaux à venir

« La rivière », comme on appelle cette chute d’eau générée par les pluies de Fiona, dans la nuit du 16 au 17 septembre, dans l’angle de la marina de Rivière-Sens, côté route, coule encore, d’abondance.

C’est qu’il pleut ce matin à Gourbeyre et tout autant à la marina que visite Jean-François Carenco, ministre délégué aux Outre-mer. C’est sa première halte de la journée, au petit matin.

La plan d’eau de la marina est au tiers comblé par des boues, du sable, des roches. Plusieurs bateaux sont immobilisés, d’autres penchent dangereusement. D’autres sont posés sur le fond.

C’est toute la boue arrachée par les pluies à la montagne proche qui est venue s’amasser là.

La marina est fermée pour plusieurs semaines et les travaux devraient dépasser les 3 millions d’euros. Or, c’est une marina qui fonctionne sur fonds privés.

D’ailleurs, expliquent les plaisanciers, chaque fois qu’il pleut un peu, il y a des coulées de sable…

Le Dr Pierre Sainte-Luce, PDG du Groupe Manioukani, a son établissement tout près, en hauteur, dominant la marina. « Nous avons eu de la chance, juste quelques petites infiltrations. Rien du tout, en fait », commente-t-il.

En fait, ce ne sont pas moins de 10 000m3 de sable qui se sont déversés dans le plan d’eau, emprisonnant 40 des 300 bateaux amarrés là. Cette marina ne pourra plus fonctionner normalement avant longtemps.

Avec les usagers de la marina qui veulent savoir quand ils pourront en bénéficier de nouveau.

« Pour enlever ce sable, ces roches, il faut deux mois et demi, facilement, explique José Gadarkhan, président du BTP de Guadeloupe. Il y a une épaisseur de 3 à 5 mètres, c’est dense, et en plus, avec les nouvelles normes environnementales, pas question d’aller entreposer ça n’importe où. Non, ce n’est pas une petite affaire. »

Le montant des travaux — il y a des quais à consolider — serait estimé à environ 2 millions d’euros.

Le ministre a été abordé par des protestataires qui souhaitaient attirer leur attention sur les problèmes d’eau. Jean-François Carenco a assuré que c’était aussi sa préoccupation, pas une question d’argent, puisque l’argent on le trouvera, mais que c’est une question d’organisation.

Plus tard, il s’est entretenu avec des moniteurs du Cercle des Nageurs de la Région de Basse-Terre (CNRBT), inquiets de la situation.

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