Fiona. La Guadeloupe meurtrie va se relever

Fin de journée, les gens sont las. Toute la nuit précédente, ils se sont attendus au pire en écoutant la pluie tomber, incessante, en voyant les éclairs percer même les rideaux, en entendant le bruit sourd du tonnerre. Qu’allaient-ils découvrir au petit matin ? Souvent, l’horreur.
Courageusement, les uns et les autres ont fait le job : les élus sont allés sur le terrain rassurer les populations, les équipes techniques ont commencé le grand nettoyage :

Fiona a dévasté une grande partie de la Guadeloupe, et plus singulièrement la Basse-Terre. Même si Pointe-à-Pitre, le nord de la Basse-Terre, n’ont pas été épargnés, c’est à partir de Petit-Bourg en descendant vers Basse-Terre que les dégâts sont considérables.

Dans une résidence à Goyave :

Dans une résidence où Guy Losbar, président du Conseil départemental, s’est rendu, véhiculé par le SDIS 971, c’est la dévastation, un enchevêtrement de voitures les uns sur les autres. Les habitants du quartier montrent les dégâts, demandent comment ils vont être indemnisés pour leurs pertes.

Le président Losbar leur dit qu’il va demander au gouvernement le déclenchement de l’état de catastrophe naturelle, faire jouer le fonds de secours avec la préfecture, ouvrir une ligne budgétaire pour aider les plus défavorisés par le sort.

A la sortie de Goyave, se dirigeant vers Capesterre Belle-Eau, sur l’ancienne nationale, le pont de Sainte-Claire n’existe plus. Emporté par les flots déchaînés.

Dans le même temps, André Atallah, maire de Basse-Terre, s’est rendu à Rivière-des-Pères. Le quartier est dévasté par la rivière qui a drossé des énormes rochers contre les maisons du quartier. Un homme a disparu avec sa maison, emporté par les flots. Il sera retrouvé, mort, plus tard.

Marie-Luce Penchard, au nom du président de Région, Ary Chalus, en déplacement au Congrès des Régions, à Vichy, va parcourir le sud de la Basse-Terre pour constater avec le directeur de Routes de Guadeloupe, l’étendue des dommages sur le réseaux routier. Colossal.

A Capesterre Belle-Eau, Jean-Philippe Courtois, le maire, et ses adjoints, n’ont pas dormi. Avec les conseillers municipaux, les chefs des services municipaux, les agents, ils ont veillé, sont allé au secours des gens dans les quartiers.

ll faut se rendre à l’évidence, la commune a souffert. Des routes ont été emportées, des quartiers entiers, comme Saint-Sauveur, Bananier, Sainte-Marie, sont encore sous les eaux, des voitures emportées, le macadam des voies de circulation comme arraché par une râpe géante.

A Sainte-Marie

Toute la nuit, la pluie a lessivé la chaussée, entre les maisons. Certains ont vu, de leur véranda, leur voiture disparaître dans la nuit, happée par l’ombre. D’autres ont écopé pendant des heures pour tenter de sauver leur mobilier, mettant leurs enfants à l’abri sur des tables, des buffets. Des moments difficiles, sans panique, avec courage.

Le matin, c’était l’horreur, plus de voiture ou une voiture sérieusement endommagée, noyée par l’eau. L’assurance paiera, mais ce sera sans doute long. Si l’on est en délicatesse avec l’assurance peut-être obtiendra une aide quand l’état de catastrophe aura été déclenché…

Un travail de titan

Partout, les équipes techniques déblaient pour permettre aux voitures de circuler :

Bilan de la journée : Guy Losbar, Ary Chalus, les élus ont demandé l’état de catastrophe naturelle. Ils seront entendu compte tenu de l’étendue des dégâts.

Le président du Conseil départemental Guy Losbar a rencontré le maire de Capesterre Belle Eau Jean-Philippe Courtois. Ils ont commencé à mobiliser tous les outils à disposition pour préparer la reconstruction (fonds de secours, demande de reconnaissance de la catastrophe naturelle…) c’est un gros chantier qui démarre.

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