Guy Losbar, président du conseil départemental de la Guadeloupe, s’est beaucoup investi, en première ligne depuis le début de l’année, dans un ensemble de discussions au sein du GUSR, au sein de l’assemblée départementale, avec ses alliés de la Région. Avec un regard permanent sur la société civile.
Les récentes évolutions du lourd dossier des priorités locales — eau, santé, transport, sargasses, culture — et les aspirations de l’ensemble de la classe politique d’un changement dans les rapports avec l’Etat au sein de la République ont conduit à ces rencontres, à Paris, avec les ministres des Outre-mer, la Première ministre, le président de la République. Guy Losbar a réagi.
« Nous assistons aujourd’hui à une étape importante, suite à un travail de longue haleine que nous avons entamé depuis plusieurs mois.
Il s’agit tout d’abord de faire évoluer la vision que les plus hautes instances ont de l’Outre-mer mais également, de faire en sorte que nous ne soyons plus considérés comme des territoires de handicap, des territoires de rattrapage.
Nous souhaitons que la République prenne toute la mesure de nos potentialités, qui contribuent à faire sa grandeur.
Il s’agit de faire émerger une relation partenariale, et c’est le sens de la feuille de route que j’ai souhaité co-construire avec les plus hautes instances de la république, pour apporter des réponses aux attentes des Guadeloupéens et pour trouver des solutions pérennes face à l’urgence de certains dossiers.
Quand je parle d’urgence, je pense au dossier de l’eau, où nous élaborons actuellement le Plan pluriannuel d’investissement du syndicat, à la question des suspendus pour laquelle le ministre fera des annonces surprises dont je lui laisse la primeur ou encore, à la question des sargasses où nous devons agir au plus vite pour mettre les populations à l’abri.
Il s’agit aussi d’adapter le cadre réglementaire, institutionnel voire constitutionnel à nos intérêts et aux besoins de la population.
Pour cela nous devons élaborer une stratégie territoriale pour laquelle nous déterminerons les leviers dont nous avons besoin pour aller plus loin.
Je pense à la compétence dans le domaine sanitaire comme nous l’avons constaté au cours de la récente crise.
Je pense également au domaine de l’urbanisme où parfois certains services sont presque un état dans l’État.
En somme, l’important, c’est que nous ayons été entendus et qu’une fenêtre de tir est désormais ouverte au plan constitutionnel.
L’important maintenant, c’est de poursuivre le travail d’élaboration de notre projet de développement et de notre projet de réforme institutionnelle pour servir au mieux les Guadeloupéens.
Mais ne l’oublions pas, il ne s’agit pas d’un débat idéologique ni d’un débat de juristes. Il s’agit aujourd’hui d’un débat politique auquel la population doit participer massivement pour dire clairement ce qu’elle veut, pour l’avenir de nos territoires.
Quoiqu’il en soit c’est une belle avancée et je serai extrêmement vigilant quant à la concrétisation de ces engagements de l’Etat. »