Moins d’une semaine après la rentrée, le collège Fontaines à Bouillante est bloqué depuis ce lundi 5 septembre… et le restera mardi 6 septembre.
D’une même voix, parents et enseignants réclament la création de classes de 5e et 6e, supprimées par le rectorat. Depuis janvier, se basant sur ses « prévisions » de baisse d’effectifs, le rectorat annonçait la fermeture de deux classes, une de 5e et une autre de 6e, au collège de Bouillante. Une décision qui impose aujourd’hui d’avoir des classes en surcharge. Pas vraiment l’idéal pour un établissement classé en Réseaux d’éducation prioritaire (REP). Résultat : parents et enseignants bloquent l’accès à l’établissement et les élèves… sont de retour à la maison.
« Nous avons alerté par courrier…, resté sans réponse. »
« Nous pensions que la situation serait meilleure à la rentrée, déplore Hervé Bénel, du Snes-FSU Guadeloupe. Pourtant, nous avons alerté par courrier sans réponse. Aujourd’hui, on se retrouve devant le fait accompli avec deux classes de 30 et 31 élèves en 5e, alors que le seuil règlementaire en REP, c’est 28, en 5e et 24 en 6e, où on avoisine les 27 élèves ! »
Parents et élèves resteront mobilisés, ce mardi 6 septembre pour « la création d’une 3e division de 5e, voire en 6e. » Ce lundi 5 septembre, une rencontre avec la représentante du rectorat de Guadeloupe, qualifiée de « dialogue de sourds » par le Snes-FSU Guadeloupe, n’a pas permis de satisfaire parents et enseignants. Sans compter qu’à ce jour, 5 élèves seraient non-inscrits en classe de 5e, selon le syndicat, un, selon le rectorat.
Une alternative ?
Quoi qu’il en soit, le collège Fontaines restera fermé, le 6 septembre, mais les discussions se poursuivront entre la cheffe d’établissement et les enseignants pour trouver une « solution alternative » en attendant peut-être la création d’une 3e division de 5e, d’ici 15 jours. Certains parents sont prêts à ce sacrifice pour la réussite de leurs enfants.
« Le message que nous entendons, c’est qu’il faut éviter de laisser les élèves sans scolarisation pendant plusieurs jours, assure Hervé Bénel. A ce stade, la solution provisoire que nous étudierons demain, reste le dédoublement des classes de 5e pour limiter la casse. »
Dans la feuille de route du rectorat, présentée le 29 août, pour cette nouvelle année scolaire, figure la « reconquête du temps de classe ». C’est pas gagné !
Cécilia Larney
