Sargasses. Les autorités associées dans la lutte

Jules Otto, président du SIPS (Syndicat intercommunal de mise en valeur des sites et plages), et Pierre Porlon, adjoint au maire de la ville du Moule.

Face au problème récurrent de l’arrivée de sargasses sur les côtes de Guadeloupe, les autorités s’activent.

Vendredi 19 août 2022 s’est tenue une réunion de travail piloté par l’État, représenté par Maurice Tubul, secrétaire général de la préfecture.

Etaient associés à cette séance de travail le Conseil régional représenté par Sylvie Gustave dit Duflo, le Département, représenté par Sabrina Robin et le Syndicat intercommunal de protection des plages, représenté par Jules Otto.

Cette réunion de travail était consacrée à la constitution d’un service public de lutte contre les
sargasses à l’échelle de l’archipel de la Guadeloupe.

Observer, collecter, traiter

Il s’agit, pour tous les partenaires publics, de rendre plus efficiente l’action publique dans :

  • l’observation des arrivages de sargasses pour anticiper et dimensionner la réponse opérationnelle,
  • la collecte des sargasses échouées sur les plages,
  • l’organisation du stockage, du transport, du traitement et de la valorisation des sargasses.

La constitution d’un service public de lutte contre les sargasses permettra :

. de structurer la réponse opérationnelle et financière entre les différents acteurs publics mobilisés,
. de définir une stratégie territoriale allant de la prévention à la valorisation de sargasses, en passant
par le ramassage concret des sargasses échouées sur les plages, les ports et les sites littoraux.

« L’État, sous l’impulsion du ministre des Outre-mer, prendra toute sa place dans la mise en œuvre
de ce service public tant d’un point de vue financier que dans la définition de la stratégie territoriale
qui sous-tendra son action »,
a souligné le représentant de l’Etat.

L’enlèvement des sargasses c’est aux alentours de 7 000 euros par jour pour chaque commune exposée au vent.

Entretien

Sylvie Gustave-dit-Duflo : « La question de la valorisation est prégnante »

Sylvie Gustave-dit-Duflo, vice-présidente de la Région, présidente de l’Agence Française de la Biodiversité.

. Vous souhaitez créer une structure unique de gestion du problème des sargasses. Avec qui ? Pour quoi faire ?
La création d’un opérateur unique dans la gestion des sargasses est une volonté commune des municipalités impactées par les échouements, lors d’une réunion initiée par la collectivité régionale en février 2021. En octobre 2021, le président de Région, le président du Département et le président du SIPS ont acté le principe de la création de ce syndicat, à partir du SIPS (Syndicat intercommunal de mise en valeur des sites et plages touristiques) en le transformant en syndicat mixte ouvert et en élargissant son périmètre d’action à la gestion (collecte et valorisation) des sargasses. Dans ce SMO, on retrouverait l’ensemble des communes et les collectivités majeures.

. La Région et le Département vont-ils abonder un fonds collectif ? Et l’Etat ? L’Europe peut aussi financer certains achats ou actions ?
En matière d’investissements (achats de matériels de collecte en proche côtier, barrages déviants, kits sargasses,…), l’Etat est prêt à s’engager pour 2023. Cet apport sera complété par les fonds européens
Pour le fonctionnement, la négociation est ouverte avec l’Etat. Mais il est clair qu’il faudra lever de nouvelles recettes.

. La collecte pour être efficace doit être faite en mer. Ce qui demande des moyens matériels conséquents. Lesquels ?
Un travail méticuleux et de précision a été fait par la Cellule Pulsar, l’ADEME, la Région, le Département et le SIPS pour identifier le matériel adéquat site par site. Donc, c’est un ensemble de technologies qui sera déployé en tenant compte de la configuration de chaque site : matériel de collecte en proche côtier, tapis de collecte, barrage déviant,…

. Gérer la collecte mais aussi la valorisation. Comment ? Quelle valorisation ? Avez-vous des pistes ?
La question de la valorisation est prégnante : les sites d’épandage au niveau du littoral arrivent à saturation. Plusieurs piste de valorisation : bioplastiques, production de charbon actif, production de molécules à destination des cosmétiques, la production de briques de construction. Ce sera au SMO de finaliser les voies de valorisation.

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