Martinique. Un premier cas de variole du singe confirmé par l’ARS

Le premier cas de variole du songe ou Monkeypox a été détecté en Martinique ces derniers jours. L’ARS de Martinique a publié un communiqué ce vendredi 15 juillet au soir pour confirmer l’information.

La variole du singe (ou orthopoxvirose simienne) est une zoonose virale (virus transmis à l’être humain par les animaux) dont les symptômes ressemblent en moins grave à ceux que l’on observait dans le passé chez les sujets atteints de variole. Avec l’éradication de cette dernière en 1980 et l’arrêt de la vaccination antivariolique qui a suivi, le virus responsable de variole du singe est apparu comme l’orthopoxvirus le plus important en termes de santé publique. 

Depuis quelques mois des cas épars ont été diagnostiqués dans le monde. En mai 2022, plusieurs cas de variole du singe ont été recensés dans des pays non endémiques.

Plusieurs cas ont été recensés dans la Caraïbe ces dernières semaines.

Le premier cas de Martinique est une personne adulte présentant des symptômes légers. Ce résident de Martinique aurait voyagé dans une région où circule ce virus. Il a été pris en charge il y a quelques jours, confinée chez lui et suivi médicalement. Son cas ne présente, jusqu’à présent, aucun signe de gravité.

Une enquête est en cours pour déterminer les contacts du malade. Jusqu’à aujourd’hui, aucun contact proche n’a été déterminé.

Recommandations

Dès les premiers symptômes, il faut s’isoler et appeler le 15.

Les symptômes sont les suivants :

La durée d’incubation (intervalle s’écoulant entre l’infection et l’apparition des symptômes) varie en général de 6 à 13 jours, mais peut aller de 5 à 21 jours.

L’infection peut être scindée en deux périodes :

  • La période invasive (qui dure de 0 à 5 jours) caractérisée par l’apparition de fièvre, de céphalées intenses, d’une adénopathie (tuméfaction des ganglions lymphatiques), de douleurs dorsales, de myalgie (douleurs musculaires) et d’une asthénie marquée (manque d’énergie). L’adénopathie est une caractéristique de la variole du singe qui la distingue des autres maladies susceptibles de présenter des similarités dans un premier temps (varicelle, rougeole, variole).
  • L’éruption cutanée commence généralement dans les 1 à 3 jours suivant l’apparition de la fièvre. Elle se concentre en général davantage sur le visage et les extrémités que sur le tronc. Elle touche le visage (dans 95 % des cas) et les paumes des mains et les plantes des pieds (dans 75 % des cas). Les muqueuses buccales (dans 70 % des cas), les organes génitaux (30 %) et les conjonctives (20 %), ainsi que la cornée sont également touchés. L’évolution de l’éruption se fait dans un ordre donné : macules (lésions à base aplatie), papules (lésions fermes en léger relief), vésicules (lésions remplies de liquide clair), pustules (lésions remplies de liquide jaunâtre) et enfin croûtes qui sèchent et tombent. Le nombre de lésions peut aller de quelques-unes à plusieurs milliers. Dans les cas graves, les lésions peuvent fusionner jusqu’à ce que de grands lambeaux de peau se détachent.

La variole du singe guérit en général spontanément et les symptômes durent de 2 à 4 semaines. (Source OMS)

Vaccination

Il est possible de se faire vacciner préventivement si l’on est exposé au virus.

Plusieurs études observationnelles ont démontré que la vaccination préalable contre la variole était efficace à environ 85 % pour prévenir la variole du singe et qu’elle permettait d’atténuer les symptômes de la maladie. La présence d’une cicatrice sur le haut d’un des bras est généralement la preuve que l’on a été vacciné contre la variole. À l’heure actuelle, les vaccins antivarioliques originaux (de première génération) ne sont plus disponibles pour le grand public. Il est possible que certains membres du personnel de laboratoire ou agents de santé aient reçu un vaccin antivariolique plus récent pour les protéger en cas d’exposition aux orthopoxvirus sur leur lieu de travail. Un vaccin encore plus récent basé sur un virus de la vaccine atténué modifié (souche Ankara) a été approuvé pour la prévention de la variole du singe en 2019. Il s’agit d’un vaccin administré en deux doses et dont la disponibilité reste limitée. La mise au point des vaccins antivarioliques et contre la variole du singe se fait à partir du virus de la vaccine, dans la mesure où la réponse immunitaire ainsi obtenue garantit une protection croisée contre les orthopoxvirus. (Source OMS)

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