« La rétrogradation du ministère des outre-mer est une erreur d’appréciation politique grave », affirme Elie Califer, député de la quatrième circonscription de la Guadeloupe.
Le député socialiste n’est pas le premier à porter cette appréciation. Il explique : « Le signal, quelque peu provocateur, donné ce jour par la rétrogradation du ministère des outre-mer en ministère délégué auprès du ministère de l’intérieur est une erreur d’appréciation politique grave de la part de l’Exécutif.
Sans sous-estimer les qualités notoires de Jean-François Carenco, l’acte ainsi affiché par le Gouvernement témoigne, une nouvelle fois, de l’orientation martiale donnée aux politiques de l’État dans les Outre-mer. »
Pourtant, dans son discours de présentation du nouveau ministre délégué, Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur et des Outre-mer, a légitimé ce nouveau grand ministère. Jean-François Cara-enco a dit — ou feint de croire — que c’était une chance pour les Outre-mer que d’être ainsi au cœur du gouvernement, dans un grand ministère,
Poursuivant son propos sceptique, Elie Califer : « Dans l’attente d’une feuille de route claire et d’actions concrètes pour le pouvoir d’achat, le développement économique, la résilience écologique et le renforcement des services publics outre- mer, je souhaite que le nouveau ministre délégué use de sa parfaite connaissance des dossiers pour peser politiquement sur l’agenda et le contenu des politiques qui seront menées. »
On peut toujours y croire.