Guy Losbar, président du Conseil départemental, répond aux questions de Karib’Info. Tour d’horizon de l’actualité d’aujourd’hui… et de demain.
Vous souhaitez la domiciliation de certaines compétences qui sont actuellement celles de l’État. Notamment la santé. La solidarité aussi ?
Le renforcement de la domiciliation locale du pouvoir de décision est le leitmotiv de mon action politique. Nous nous devons d’appliquer cette domiciliation à certaines politiques publiques. La santé et les solidarités en font partie.
C’est précisément pourquoi, à travers notre Plan de Mandature 2021-2028, nous portons une ambition forte en termes de solidarité humaine et territoriale. Solidarité humaine car nous désirons tout mettre en œuvre afin de garantir un accompagnement pérenne de chaque Guadeloupéen tout au long de sa vie, de sa scolarité à son insertion, tout en passant par son épanouissement personnel. Et enfin, une solidarité territoriale qui se matérialisera à travers notre accompagnement aux collectivités (communes, EPCI) à travers la mise en place de « contrats de péyi », garants d’un meilleur équilibre territorial.
Cette ambition, et ces actions, permettront de faire véritablement vivre la notion d’archipel, en garantissant une équité territorial, tout en valorisant les spécificités de notre double voire triple insularité.
La collectivité départementale se positionne résolument comme le chef de file territorial des solidarités. Nous devons être à la hauteur des attentes des Guadeloupéens et cela requiert une plus grande marge de manœuvre en termes d’élaboration et de mise en œuvre des politiques publiques liées à toutes les solidarités.
Comment les financerez-vous ?
Garantir la domiciliation renforcée du pouvoir au niveau local implique forcément un transfert en termes de moyens afin d’assurer la gestion de ces compétences.
Ces moyens financiers pourront se décliner à travers des transferts de l’État ou encore, par la mise en œuvre de leviers en termes de fiscalité.
Il nous appartient de déterminer, en étroite concertation avec la population et les acteurs du territoire, les meilleurs outils qui nous permettront d’assurer pleinement nos missions pour le territoire.
Un élu — pas en Guadeloupe mais un élu guadeloupéen aurait pu le dire — a laissé entendre que l’idée c’est que l’on décidera aux Antilles ou en Guyane et que l’État paiera… Un peu facile, non ?
Il faut arrêter cette dichotomie permanente : l’État, c’est aussi nous.
Ce sont les impôts et les taxes supportés par l’ensemble des Guadeloupéens, qui contribuent au budget de l’État et qui sont ensuite redistribués sur notre territoire.
Les territoires ultramarins, et en particulier, la Guadeloupe, de par sa situation, contribuent à la richesse et au rayonnement de la France. Ne l’oublions pas. Il faut arrêter de se positionner comme étant des « enfants de la République » constamment sous perfusion.
Nous sommes une partie de cet ensemble français et une chance pour la France.
Quand je parle de domiciliation du pouvoir au niveau local, il s’agit avant tout d’un partenariat gagnant-gagnant pour la Guadeloupe au sein de la République. C’est mon engagement. Et j’y veillerai.
Vous avez annoncé la réunion du Congrès des élus. Quel en sera l’ordre du jour ?
L’ordre du jour du Congrès des élus portera sur la question des institutions et de leur efficacité.
Vous le savez, de nombreux Congrès ont déjà apporté de la matière en termes d’évolution institutionnelle. Nous ne souhaitons pas un énième Congrès qui effacerait toute la réflexion menée ces dernières années.
Aujourd’hui, il s’agira de voir comment les élus guadeloupéens apportent une réponse politique forte à une situation inédite sur notre territoire. Je parle ici des enjeux de la transformation écologique et économique. Je parle des attentes de la population qui sont de plus en plus fortes. Je parle des résultats des scrutins des dernières élections, notamment présidentielles, qui ont illustré une colère palpable. Il s’agit de donner plus de sens à l’action publique en la rendant plus efficace.
Cet ordre du jour fera l’objet d’une délibération de la Région et du Département. Au préalable, nous réunirons la Conférence Territoriale de l’Action Publique (CTAP) et nous mettrons en place la Commission ad hoc chargée de la préparation des travaux du Congrès des élus.
Cette commission, composée de sept conseillers régionaux et sept conseillers départementaux, auditionnera les différents acteurs clés du territoire et pourrait être associée à un collège d’experts. A l’issue de ces travaux, cette commission présentera au Congrès des élus un rapport sur l’évolution des institutions.
Il faut un consensus sur le sujet car tout le monde admet que le status quo n’est plus possible.
Sera-ce un Congrès élargi ?
Grace à l’amendement du sénateur Dominique Théophile, les maires ont désormais le droit de participer, avec voix délibérative, aux travaux du Congrès des élus départementaux et régionaux.
Il s’agit là d’une avancée forte.
Par ailleurs, ce Congrès sera ouvert sur la société civile et les forces vives grâce aux travaux préparatoires. Il associera notamment les partis politiques, les syndicats, les chambres consulaires, les associations de représentants d’usagers mais également, les leaders d’opinion et les personnalités qualifiées.
Et le peuple dans cette démarche, où est-il ?
Les résultats des élections présidentielles ont démontré une vive colère au sein de la population. A cela s’ajoute une défiance constante envers la classe politique ainsi qu’une abstention grandissante.
Il serait insensé de mener cette réflexion pour l’avenir de la Guadeloupe sans les Guadeloupéennes et les Guadeloupéens.
Les citoyens seront associés à cette démarche, et en définitive, auront le dernier mot car c’est aux Guadeloupéens de décider de l’avenir de la Guadeloupe au sein de la République.
Vous avez signé l’Appel de Fort-de-France. Qu’en attendez-vous ?
L’Appel de Fort-de-France est une démarche inédite qui rassemble une large représentation de territoires ultra-marins qui désirent amorcer un nouveau type de relation avec l’Etat français, davantage partenariale et moins tutélaire.
Nous avons pu le voir sur de nombreux dossiers : à chaque fois que les parlementaires et les élus locaux se sont unis, ils ont obtenu gain de cause.
Il était donc nécessaire de créer un électrochoc à nos échelles respectives : l’unité est notre voie.
Les territoires ultramarins constituent une richesse et une force, avec des atouts indéniables. Nous devons nous rendre compte de cette force et avancer ensemble, tout en respectant les spécificités et les différences de chaque territoire.
Cet appel a intéressé les élus corses dont on sait qu’ils savent où ils veulent aller. Flatté ?
La réaction des élus corses confirme la pertinence de notre démarche.
Néanmoins, nous avons nos propres spécificités et notre propre relation avec l’État. Nous ne sommes pas forcément sur le même curseur mais nous partageons cette valeur d’une meilleure prise en compte de nos réalités respectives.
Vous avez parlé crise sociale, crise sociétale, avec Sébastien Lecornu qui était ministre des Outre-mer. Il vous a répliqué autonomie. Avez-vous eu le sentiment d’être piégés ?
Lors de la crise que nous avons vécu en fin d’année 2021, ce n’était pas tant la question de l’autonomie qui était en cause mais surtout la capacité des pouvoirs publics à apporter des réponses aux préoccupations des Guadeloupéens.
A cette interrogation, nous avons pris l’initiative, avec l’ensemble des élus guadeloupéens, de faire front commun et d’élaborer des réponses à court, moyen et long termes pour la sauvegarde de notre territoire. Ces réponses ouvrent nécessairement la réflexion sur l’enjeu de l’évolution des institutions.
J’ai eu à échanger directement avec le Président de la République ainsi que des membres du gouvernement tels que l’ancien ministre des Outre-mer. J’ai présenté notre démarche, notre plateforme et ses propositions et la nécessité de changer les modalités de notre relation.
Cette proximité, cette relation de travail, je l’ai également amorcée avec Yaël Braun-Pivet, nouvelle ministre des Outre-mer lors d’une séance de travail le 27 mai 2022.
Nous restons dans une logique de fluidité renforcée entre les instances nationales et le niveau local pour que les décisions soient en phase avec nos réalités.
Comme Gabriel Serville, prônez-vous la troisième voie ? Ni article 73 ni article 74, un statut à la carte ?
Je considère que ce dont nos territoires ont besoin, c’est véritablement d’une boîte à outils institutionnelle qui leur permettra de faire face individuellement à leurs différences, leurs spécificités, leurs besoins et leurs réalités.
Il appartient à chaque territoire d’élaborer son projet institutionnel en concertation avec sa population et ses forces vives, et de négocier avec le Gouvernement les conditions d’accompagnement qui permettront sa mise en œuvre.
Qu’aimeriez-vous écrire sur cette carte ?
A titre personnel, je souhaite inscrire notre ambition pour une collectivité unique, au service des Guadeloupéens.
Il s’agirait d’une organisation qui garantirait plus de lisibilité et de stabilité pour nos politiques publiques et un pouvoir renforcé de décision sur un certain nombre de compétences (la santé, l’éducation, l’emploi, les solidarités, notamment).
Il s’agirait d’une organisation institutionnelle qui permettrait de renforcer la relation entre l’élu et le citoyen, qui permettrait au citoyen d’avoir conscience que l’élu peut changer son quotidien et son avenir, qui permettrait aux élus d’exprimer davantage leur verticalité vis-à-vis du national, qui permettrait d’avoir une réelle ambition d’ouverture sur notre environnement régional mais également, qui favoriserait le retour de nos jeunes et de nos forces vives au pays.
Les Guadeloupéens qui le réclament soutiendront-ils un changement de statut une fois le bulletin en main ?
La décision appartient au peuple.
C’est chaque Guadeloupéen qui décidera ce que sera la Guadeloupe de demain.
L’autonomie ce n’est pas l’indépendance, a dit une élue guyanaise, Marie-Laure Phinéra-Horth, paraphrasant Sébastien Lecornu et d’autres avant lui. C’est vrai ?
L’autonomie, ce n’est pas l’indépendance. Il existe différents degrés d’autonomie, avec des exemples concrets parmi les territoires ultramarins.
Les Guadeloupéens sont attachés à la République. C’est notre responsabilité de faire un travail de pédagogie à l’attention de la population sur cette question pour faire évoluer le fonctionnement de nos institutions et mieux agir localement.
C’est le sens des mots Penser Guadeloupe, Agir Guadeloupe.
La santé est en danger. Les structures de soins sont à la ramasse faute de personnels. N’est-ce pas le moment de faire revenir les suspendus ?
Comme vous le savez, j’ai toujours été particulièrement sensible à cette problématique. J’ai interpellé le Président de la République et les membres du Gouvernement sur ce sujet à de nombreuses reprises.
Il s’agit néanmoins d’une problématique nationale, ce n’est pas seulement notre territoire qui est touché. Il importe donc de faire évoluer ce sujet au niveau de l’ensemble des territoires en mettant en place un processus lié aussi à l’évolution de la situation sanitaire. C’est l’engagement pris par le Président de la République en fonction de l’avis des autorités sanitaires.
Outre ces éléments, je suis conscient de la détresse sociale dans laquelle se trouve le personnel suspendu et leurs familles. Je souhaite que nous trouvions des solutions rapides et pérennes afin de les accompagner.
Vous l’avez dit à plusieurs reprises, il faut responsabiliser les élus. C’est une façon de réconcilier la population avec ses élus. L’incantation trouvera-t-elle des oreilles attentives ?
On ne peut pas imaginer une société où la distance entre les élus et la population s’accroîtrait chaque jour. Nous sommes aujourd’hui appelés à œuvrer et à retisser un lien de confiance entre les élus et la population.
Il en va du devoir des élus, qui doivent dire ce qu’ils font et faire ce qu’ils disent, de remplacer la démagogie par la pédagogie, en un mot, assumer leurs responsabilités.
Il en va de la responsabilité des citoyens de questionner et d’interroger leurs élus de proximité, mais aussi, d’assumer pleinement leur rôle de citoyen avec leurs droits et leurs devoirs.
Enfin, il en va de la responsabilité des médias de jouer véritablement leur rôle afin d’apporter une information objective et équilibrée à la population.
Mettre les services au diapason des politiques publiques c’est votre volonté. Comment faire bouger cette lourde machine ?
Le Conseil départemental de la Guadeloupe est l’une des plus grandes institutions de la Guadeloupe, avec plus de 2 000 agents qui sont, dans leur immense majorité, engagés, compétents et mobilisés au quotidien.
Au vu de l’ambition que nous portons pour la Guadeloupe et pour faire face aux nouvelles attentes des citoyens, il faut effectivement faire évoluer le fonctionnement et l’organisation de notre administration.
Cela passera par exemple par notre transformation en e-administration, avec la mise à disposition des usagers des données, 100% des formulaires en ligne et un délai de 30 jours maximum pour répondre à une demande. Nous renforcerons également les stratégies de solidarité, tout en garantissant plus de transversalité et de réactivité.
Vous avez mis en place des politiques publiques en convergence avec la Région. Quelles sont-elles ?
Le Contrat de Gouvernance Concertée vise à garantir une meilleure efficacité dans la conception et la mise en œuvre des politiques publiques.
De manière concrète, cela se matérialise à travers la mise en place de commissions mixtes réunissant les élus et les cadres des deux collectivités, afin de travailler sur les dossiers de fond et élaborer des feuilles de route communes pour décrire ce que nous allons faire ensemble.
En matière de culture, nous avons par exemple entamé des cycles de réunions bilatérales afin de faire le point sur l’existant, de mettre en évidence les principales problématiques et les objectifs en matière de politique culturelle. La mise en œuvre d’un fonds de solidarité commun pour les artistes impactés par la crise sanitaire est un exemple concret du partenariat entre nos deux collectivités et l’un des premiers piliers d’un futur Schéma départemental des industries culturelles et créatives.
Nous poursuivrons ce travail de diagnostic dans l’ensemble des commissions thématiques partagées entre la Région et le Département, notamment dans le cadre de l’amélioration de l’habitat, le développement agricole ou encore, la pêche.
Y a-t-il des divergences de vues sur certains dossiers ?
La Région et le Département sont deux collectivités à part entière, avec deux approches distinctes.
L’ambition du Contrat de Gouvernance Concertée est de faire converger ces deux approches, à travers les commissions mixtes que j’ai évoqué mais également, de faire émerger des temps de concertation entre les agents et cadres de nos deux administrations.
Penser Guadeloupe, Agir Guadeloupe, c’est pouvoir adopter une méthode de travail permettant de positionner comme priorité la Guadeloupe et les Guadeloupéens.
La jeunesse guadeloupéenne est à la dérive pour beaucoup de raisons. On a souvent l’impression que l’adage Du pain, des jeux est appliqué. Et après ?
Mon crédo, c’est faire AVEC la jeunesse, pas simplement pour elle.
Notre volonté d’agir avec la jeunesse, nous l’avons matérialisée à travers la plateforme des élus mobilisés pour une sortie de crise, avec notamment des demandes claires à l’État pour prévenir le décrochage scolaire, pour renforcer la qualité de l’offre en termes de formation, d’insertion et d’offre de service civique ou encore, de mener une réflexion permettant de faire revenir nos jeunes sur le territoire. Il s’agit de propositions portées par les deux collectivités.
Le Plan de Mandature 2021-2028 de la collectivité départementale place également la jeunesse au cœur de son ambition, en faisant le pari de la lutte contre les exclusions et la réussite de l’insertion.
A compter de septembre, nous recruterons notamment des ambassadeurs de la jeunesse qui permettront d’être au plus près de ces publics, tout en garantissant une meilleure lisibilité des dispositifs départementaux existants.
Vous avez mis au nombre des priorités la valorisation du patrimoine : ports, aérodromes, sites, foncier… pour impulser l’économie. Comment ?
Vous l’avez cité : la relance économique doit passer par toutes les strates possibles.
C’est l’ambition que nous portons dans le cadre de la rénovation des ports départementaux, dans le cadre de la valorisation des sites touristiques et culturels départementaux mais également, à travers une réflexion beaucoup plus aboutie sur le foncier et son utilisation à court, moyen et long terme.
Au-delà de ces chantiers, nous souhaitons également activer les leviers pour re-dynamiser les politiques de solidarité, en prenant en compte l’importance de l’accompagnement des seniors.
La mise à disposition de terres du Département soutient la filière agricole et le renouvellement des générations d’agriculteurs-éleveurs. Comment tendre vers l’autosuffisance alimentaire ?
Atteindre l’autosuffisance alimentaire passe tout d’abord par une véritable politique de protection et de mise en valeur de nos espaces agricoles, et notamment, des espaces périurbains.
Ensuite, nous devons poursuivre l’accompagnement financier aux agriculteurs, et surtout, aux jeunes agriculteurs, dans le cadre de projets promouvant l’autosuffisance alimentaire.
Nous poursuivrons également l’identification des espaces agricoles qui peuvent accueillir des projets novateurs, tout en soutenant les grandes industries agricoles de l’Archipel.
Enfin, comme nous l’avons souligné dans le Plan de Mandature 2021-2028, nous mettrons en œuvre un plan de reconquête des terres agricoles en friches et d’installations des agriculteurs, en particulier les jeunes.
La culture, ce sont aussi de grands chantiers. Il y a le CAC qui fait beaucoup parler. Quel est votre vision de l’avenir de cette structure culturelle ?
La Guadeloupe est un département avec un patrimoine et une richesse culturelle indéniables. Nous devons donc avoir des lieux d’expression et de monstration de notre vitalité artistique et culturelle
Au-delà du CAC, nous devons avoir le courage d’aborder un sujet beaucoup plus profond qui est celui de l’élaboration d’un véritable projet culturel pour la Guadeloupe.
C’est l’ambition que nous avons, notamment dans le cadre du Contrat de Gouvernance Concertée, à travers l’élaboration d’un Schéma Départemental des Industries Culturelles et Créatives, nécessitant des échanges avec l’ensemble des parties prenantes du territoire (commune, EPCI, société civile, associations, etc).
Vous présidez le parti politique le plus influent de la Guadeloupe, Guadeloupe Unie Solidaire et Responsable (GUSR). Qu’attendez-vous des prochaines échéances électorales ?
Dans le cadre des élections législatives, nous avons à cœur de soutenir des candidats qui permettront de mettre en œuvre notre vision de la gouvernance, pour la Guadeloupe.
Nos futurs parlementaires devront être à nos côtés les interfaces entre la Guadeloupe et l’État et incarner notre volonté d’instaurer un nouveau type de partenariat avec le Gouvernement.
Dans une démarche collaborative, ils devront contribuer à défendre nos intérêts, apporter des solutions concrètes aux maux de notre territoire et créer des synergies avec les différents membres du Gouvernement.
C’est pour cela que nous faisons le choix de soutenir les candidats Ferdy Louisy, avec Jim Lapin, Marie-Luce Penchard, avec Murielle Dorville et Justine Bénin, avec Bernard Pancrel lors des élections des 11 et 18 juin prochain.
Vous avez récemment adopté un compte administratif excédentaire au sein de la Communauté d’Agglomération du Nord Basse-Terre. On peut considérer que la « méthode Losbar » est une méthode gagnante ?
A mon arrivée à la présidence de la CANBT, nous avons été confrontés à une situation financière difficile, avec un compte administratif déficitaire de 6 millions d’euros.
Aujourd’hui, et grâce à la mobilisation et aux actions correctives menées par mes équipes et les services, nous avons pu adopter un compte administratif excédentaire de 6 millions d’euros.
Nous continuerons sur cette lancée, afin de favoriser un développement durable ainsi qu’une plus forte attractivité au sien de la zone du nord Basse-Terre.
Vous manifestez un leadership… qui n’est pas qu’apparent. Vous avez la ferme volonté de changer les choses. Une ambition légitime. Comment convaincre une population de frondeurs et des élus calculateurs de vous suivre ?
Nous continuons à travailler. Nous poursuivons notre cap. La population jugera.
Propos recueillis par André-Jean VIDAL