En Guadeloupe, la campagne de dépistage du cancer du col de l’utérus s’adresse particulièrement aux 25-65 ans. Deux rendez-vous de proximité sont prévus les 13 et 29 juin, à Port-Louis.
Chaque année, en France hexagonale, près de 3000 femmes développent un cancer du col de l’utérus et 1100 femmes en meurent. L’Organisation mondiale de la santé estime que le cancer du col de l’utérus pourrait totalement disparaitre grâce à deux interventions efficaces et complémentaires : le dépistage et la vaccination, qui prévient les infections à papillomavirus humains (HPV) inclus dans le vaccin.
En Guadeloupe, chaque année, on déplore 30 victimes du cancer du col de l’utérus. Pourtant, seulement 29% des femmes de 25-65 ans ont pris part au dépistage en 2021. Avec une incidence pour 100.000 personnes de 8,7 contre 6,6 en France, près de 180 femmes sont concernées chaque année par ce cancer :
- une vingtaine par un cancer invasif du col utérin
- environ 150 par des lésions précancéreuses sévères
Ti moman frottis
Le Centre Régional de Coordination des Dépistages des Cancers de Guadeloupe et des Iles du Nord (CRCDC-971) lance une nouvelle campagne de promotion pour le dépistage du cancer du col de l’utérus. L’opération Juin vert en Guadeloupe inclut plus de 30 000 invitations lancées aux femmes âgées entre 25 et 65 ans qui n’ont pas effectué de test depuis au moins trois ans.
La campagne de communication autour du slogan Véyé jaden sèkrè aw ! est portée par quatre personnalités du milieu artistique et de l’audiovisuel : Carole Venutolo, chanteuse lyrique, Raymonde Torin, chorégraphe, Jennifer Galap, animatrice télé et Misié Sadik, artiste de dancehall.
Cette nouvelle campagne se déclinera en séances de dépistage de proximité, intitulées « Ti moman frottis ». Ils se dérouleront à la Maison de santé Le Souffle du Nord, de Port-Louis.
A Port-Louis, Maison de santé Le Souffle du Nord, lundi 13 et mercredi 29 juin, de 9 à 14 heures. Tél. 05 90 38 15 03.
Un geste essentiel
Le dépistage du cancer du col de l’utérus permet de détecter des lésions précancéreuses et de les traiter avant qu’elles n’évoluent en cancer. Il permet également de détecter et traiter des cancers à un stade précoce et ainsi d’en améliorer les chances de guérison.
La couverture du dépistage varie fortement avec l’âge et selon les territoires. Elle est de 65 % entre 25 et 45 ans et diminue ensuite de manière importante avec l’âge à partir de 50 ans pour tomber à 45% chez les femmes de 60-65 ans. On est loin des 70% préconisés par l’Union européenne. Pourtant, selon l’OMS, un dépistage régulier de toutes les femmes concernées permettrait de réduire significativement le nombre de cas de cancers du col de l’utérus.