Situé au large de Sainte-Rose, l’îlet Caret est attaqué par l’érosion de manière alarmante. Le site fera l’objet d’un nouveau plan de conservation.
Le Parc national de la Guadeloupe, la mairie de Sainte-Rose, l’Etat et le Conservatoire du littoral, propriétaire des lieux, collaborent pour la mise en place d’un nouveau plan de gestion du site. Il permettra de mettre la priorité sur la conservation de ce lieu touristique de la Guadeloupe. Les acteurs du plan ont expliqué la nouvelle démarche ce jeudi 12 mai, lors d’une visite à l’îlet Caret.
Un carbet englouti par les eaux
La visite a commencé par le bilan alarmant dressé par Xavier Delloue, chef du pôle marin au Parc national. A cause de l’érosion constatée sur le site au cours des derniers mois, l’un des carbets de l’îlet a disparu en janvier, englouti par la montée des eaux.
Quelques mois auparavant, ce carbet était à plus de 30 mètres de l’eau.
Cette illustration permet de comprendre rapidement l’état actuel de l’îlet Caret qui connait une érosion rapide. « Il y a 30 ou 40 ans, l’îlet était environ 10 fois plus grand », a rappelé Adrien Baron, maire de Sainte-Rose.
L’une des principales problématiques de l’aménagement du site est sa superficie, qui ne cesse de changer en raison des bancs de sable qui bougent au gré des marées.
Une nouvelle structure de gestion du site
Le site, propriété du Conservatoire du littoral et géré par la mairie de Sainte-Rose, est un tampon important pour les autres îlets et le cul-de-sac marin : il attise la curiosité des locaux et des touristes.
Le Parc national, le Conservatoire du littoral et les services de l’Etat ont choisi de mettre en place une structure unique de gestion et de protection du site tout en permettant aux Guadeloupéens et aux touristes de continuer à en profiter. Le programme France Relance qui a débloqué 250 000 euros pour l’aménagement de l’îlet.
Ce programme sera également financé à hauteur de 215 000 euros par l’Etat. Il consistera dans un premier temps, à retirer toutes les structures d’aménagements présentes sur l’îlet, pour être remplacées par des structures amovibles. En suivant les mouvements de l’îlet, ce système permettra à la nature de « se régénérer ». « Nous allons remplacer le génie civil par le génie écologique, a précisé Ferdy Louisy, président du Parc national de la Guadeloupe. Nous allons écouter la nature et nous adapter à elle plutôt que l’inverse. »
Tirolien Tafari