Guadeloupe. Sargasses : un Plan II avec plus de moyens financiers

Installé ce lundi 9 mai par le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte, le Comité de pilotage du Plan national sargasses II est doté d’un budget de plus de 30 millions d’euros pour les 4 prochaines années.

Avant la présentation officielle du Plan national Sargasse II, le préfet de Guadeloupe, Alexandre Rochatte, était en visite sur la plage de Sainte-Claire, à Goyave, ce lundi 9 mai. Le site, comme bien d’autres en Guadeloupe, est périodiquement envahi par les sargasses. Goyave fait partie des 13 communes de l’archipel qui sont confrontées au casse-tête de la gestion des sargasses.

La commune de Ferdy Louisy, comme celle de Capesterre Belle-Eau, Petit-Bourg… ont su, à force de réactivité et de concertation, prendre le problème à bras-le-corps pour mettre en place un dispositif efficace de collecte des sargasses, d’entretien des machines, de surveillance, de gestion du personnel… à chaque période d’échouement des algues brunes. Une action rendue possible grâce à l’aide de l’Etat qui a contribué à hauteur de 80 % à l’acquisition du matériel et de la région Guadeloupe (20 %).

Avec l’aide financière de l’Etat et de la Région

William Germain (à gauche), chargé de mission Sargasses à la ville de Goyave.

La commune de Guadeloupe peut aussi s’appuyer sur l’expertise de William Germain, chargé de mission Sargasses à la ville de Goyave, et d’autres acteurs qui travaillent à rendre cette situation moins incommodante pour les habitants des zones concernées (et parfois au-delà). Ces quatre dernières années, la commune de Goyave s’est appliquée à faire face aux situations d’urgence en collectant les sargasses par voie mécanique.

Depuis 2018, pas moins de 1.4 million d’euros ont été alloués à la collecte, puis au transport vers une zone d’épandage des sargasses. En 2023, dans le cadre du Plan sargasses II, Goyave devrait déployer des barrages déviants en mer pour réorienter le flux de sargasses en approche.

« Pour cela, il nous faudrait que nous ayons une meilleure connaissance de l’espace maritime côtier, que nous disposions de caméras de surveillance sur les sites impactés, des outils d’aide à l’analyse des prévisions », annonce Ferdy Louisy, maire de Goyave.

« L’objectif est de collecter les sargasses au large pour les valoriser. »

Alexandre Rochatte, préfet de Guadeloupe.
Alexandre Rochatte, préfet de Guadeloupe et Ferdy Louisy, maire de Goyave.

Des moyens supplémentaires qui devraient être apportés par le Plan national sargasses II présenté ce lundi 9 mai par le préfet Alexandre Rochatte.

Désormais, il s’agira de se doter des outils nécessaires pour anticiper et éviter que les sargasses atteignent les côtes de Guadeloupe. La Région, avec la mise en place d’un Syndicat mixte de gestion des sargasses, entend poursuivre son action aux côtés des communes et de l’Etat.

« Il s’agit de capitaliser tout ce qui a été fait pour le Plan d’urgence sargasses I, explique Alexandre Rochette, préfet de Guadeloupe. Avec le Plan sargasses II, l’idée c’est de travailler avec un seul point d’entrée, un guichet unique pour gérer les sargasses, les prévisions d’échouages, leur traitement… L’objectif pour les quatre prochaines années est de collecter les sargasses au large pour les valoriser d’un point de vue économique en menant un travail en coopération avec la Caraïbe et au-delà. »

Le Plan sargasses II est doté d’un budget de 30.6 millions d’euros, contre environ 12 millions d’euros ces quatre dernières années.

Cécilia Larney

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