Indissociable de Detroit, son fief, et du combat pour les droits civiques, Aretha Franklin a été un symbole de liberté et de puissance pour les femmes afro-américaines.
Un portrait vibrant de la reine du soul. Voix puissante « à faire exploser une maison entière », artiste authentique, Aretha Franklin a grandi à Detroit dans une maison gorgée de musique.
Prêcheur charismatique et engagé, son père, le célèbre pasteur C.L. Franklin, fréquente des figures du jazz, du gospel et du combat pour les droits civiques telles que Martin Luther King. Aretha forge son talent à leur contact, en s’inspirant également du sens de la dramaturgie de son paternel, dont les sermons font un tabac.
Artiste volcanique
Mère très précoce (à 14 ans), elle enregistre son premier album la même année. À 18 ans, elle signe avec le label Columbia Records, qui entend lui faire chanter des standards de jazz aseptisés, formatage qui ne va guère à cette artiste volcanique, éprise de « feeling » et de spiritualité.
En 1967, elle rencontre Jerry Wexler, légendaire producteur d’Atlantic Records, qui la laisse s’accompagner au piano, trouver son style et réinventer la soul. Sa carrière explose alors, notamment lorsqu’elle reprend Respect, le titre un brin machiste d’Otis Redding, et en fait un étendard féministe.
Affirmation de soi
Filmé en grande partie à Detroit, ville à laquelle Aretha Franklin restera toujours attachée, ce documentaire retrace, à travers des archives, de nombreux éclairages et des témoignages, la biographie de la reine de la soul. Une histoire qui se confond avec celle, tumultueuse, de sa ville et du combat pour les droits civiques qu’elle a toujours soutenu.
Symbole de réussite pour la communauté noire, Aretha Franklin a montré aussi, en suivant son instinct, la voie de l’affirmation de soi aux femmes afro-américaines.
Mercredi 4 mai, à 23 h 45, sur Arte