Attendue pour début janvier, la campagne de vaccination en France devrait débuter dès 27 décembre. Pour les Antilles françaises, les premiers congélateurs très basse température nécessaires à la conservation des vaccins sont attendus ce dimanche 20 décembre.
Au niveau national, 52% des Français se disent opposés au vaccin Covid. En Martinique, la tendance est sensiblement la même, c’est la méfiance qui l’emporte. Pour autant, le message est clair auprès des collectivités, même si pour le moment aucune déclaration, ni communication officielle n’a émané de la préfecture.
C’est sur les réseaux sociaux que se manifeste le plus la méfiance des uns et des autres. La grande question est de savoir si le vaccin est réellement efficace contre la maladie et si les effets secondaires ne sont pas des risques supplémentaires pour les vaccinés. Elus municipaux, départementaux et régionaux estiment, pour leur part, qu’il faudra agir aux côtés de l’Etat, dans le respect des compétences de chacun.
Libre choix
Elaborée par la Haute autorité de santé (HAS), la stratégie de vaccination s’articule autour des trois grands principes libre choix des patients, gratuité et la sécurité. Le premier objectif de la vaccination est de faire baisser le nombre de formes graves de Covid-19. Sont prioritaires :
- les personnes âgées en établissements
- les professionnels exerçant dans les établissements accueillant des personnes âgées et présentant un risque élevé
- les personnes âgées de plus de 75 ans vivant à domicile
- les personnes âgées de 65 à 74 ans
- les professionnels des secteurs de santé et du médico-social âgés de 50 ans et plus et/ou présentant une ou des comorbidités
- les autres tranches de la population susceptibles d’être infectées et non ciblées antérieurement, les personnes âgées de 50 à 64 ans
- les professionnels des secteurs essentiels au fonctionnement du pays en période épidémique (sécurité, éducation, alimentation)
- les personnes vulnérables et précaires
- les professionnels qui les prennent en charge
- les personnes vivants dans des hébergements confinés ou des lieux clos
- le reste de la population majeure
A noter également que le vaccin ne sera pas obligatoire et qu’aucune preuve de vaccination ne pourra être exigée. Sans nul doute qu’il faudra encore rassurer la population antillaise qui devrait prendre le train de la vaccination dans les prochains jours. Informer sera alors le maître mot sur les véritables enjeux de la vaccination au niveau local pour une adhésion la plus large.
Rodolf Etienne
C’est quoi le vaccin Pfizer-BioNTech
Le vaccin contre la Covid-19 des laboratoires Pfizer et BioNTech devrait donc être officiellement autorisé lundi 21 décembre en Europe lors de la réunion de l’Agence européenne du médicament. Ensuite, les vaccinations débuteront le 27 décembre, en même temps dans tous les pays européens. La France a passé commande de 200 millions de doses, permettant de vacciner 100 millions de personnes, deux doses étant nécessaires à chaque vaccination.
L’ARNm ou ARN messager ou encore principe actif du vaccin est un fragment d’ADN de la protéine S du virus. Les cellules vont lire l’ARNm et synthétiser la protéine. Ce qui va avoir un impact sur la réponse immunitaire du corps. Les lipides, eux, sont là pour protéger l’ARNm en l’enveloppant dans une nanoparticule lipidique. Elles servent aussi à faciliter sa pénétration dans la cellule.
Le sel permet d’équilibrer le pH pour qu’il se rapproche du pH du corps humain. Il sert à éviter au vaccin de se dégrader trop rapidement. Le sucre sert de conservateur, permettant également la congélation à -70° ou 80°C du vaccin ou encore aux nanoparticules de se coller entre elles. Enfin, l’eau présente dans le vaccin sert à lier les éléments qui entrent dans sa composition.