Avant le face-à-face d’entre-deux tours de la Présidentielle, prévue mercredi 20 avril, quelques astuces… pour démêler le vrai du faux, grâce à l’analyse comportementale.
Louis-Augustin Calonne et Renaud Beaufils, deux experts en synergologie, Programmation neurolinguistique (PNL) et négociation en entreprise ont créé Poker Face, première formation complète à la communication non verbale. A quelques jours du débat d’entre deux tours, ils donnent quelques conseils pour savoir quand les candidats ne sont pas sincères dans leur discours.
Une gorgée d’eau en pleine phrase ?
Si un candidat boit au milieu d’une conversation et qu’il/elle boit trop vite pour se désaltérer, c’est que vous êtes face à un candidat mal à l’aise. Est-ce du mensonge ? Le docteur Lilian Glass estime que oui.
Déglutition
La déglutition, surtout chez les hommes, est facilement visible. Déglutir au milieu d’une phrase ou alors que l’on sort d’une joute verbale signifie que la pilule a du mal à passer.
Je… Je… veux… vous promets
Une pause sonore, un arrêt silencieux entre deux mots, répété ou non : lorsqu’un candidat produit un effort de réflexion, qu’il doit s’interrompre et recommencer, c’est que son discours n’est pas fluide, ni authentique.
Le candidat fixe le présentateur (ou la caméra) dans les yeux
Contrairement à un préjugé très répandu, un menteur ne va pas détourner son regard lorsqu’il ment. Naturellement, il va vous regarder droit dans les yeux pour essayer de ressentir et de juger le fait qu’il arrive à vous berner ou pas. Plus il a l’impression que c’est le cas et plus il y a des chances qu’il continue.
Le candidat se touche un orifice du visage (yeux, oreille…)
Lorsqu’un candidat indique ne pas avoir fait telle ou telle action tout en touchant un des orifices de son visage, il a quelque chose à cacher. Si ce sont les yeux, il ne veut pas que l’on voie quelque chose. Si c’est le nez, il ne veut pas qu’on sente quelque chose. S’il s’agit de la bouche, c’est qu’il ne veut pas dire quelque chose. Si ce sont les oreilles, il ne veut pas qu’on entende quelque chose.
Un doigt qui pointe beaucoup
Le côté accusateur de l’index tendu vers l’interlocuteur est un signe de perte de contrôle. Il peut être dû à deux raisons majeures, une perte de contrôle liée à une déstabilisation ou un côté agressif et dominant de tentative de prise de contrôle sur l’autre.
« Je ne dis pas que je suis le meilleur candidat »
Quand on ne dit pas, on le dit quand même ! Nos cerveaux ne comprenant pas la négation, la phrase est comprise à l’envers de son sens premier. Si vraiment nous n’avions pas l’envie de dire quelque chose, de partager une proposition, elle ne nous viendrait même pas en tête.
Un candidat qui n’arrête plus de parler
Lorsque quelqu’un parle à n’en plus finir et donne trop d’informations et particulièrement un excès de détails, il y a une forte probabilité qu’il ne dise pas la vérité. Il espère qu’avec son discours et son apparente franchise, les autres le croiront.