Les résultats du premier tour de la présidentielle sont tombés dimanche à 14 heures aux Antilles. Comme prévu — les sondages étaient unanimes — Emmanuel Macron, président sortant, et Marine Le Pen, challenger de 2017, iront au second tour. Jean-Luc Mélenchon est resté sur le carreau. Comme disent ses supporters antillais : « Il lui a manqué 500 000 voix »
Certes, mais 500 000 voix, ce n’est pas rien, la population de la Guadeloupe et de la Martinique à peu de choses près.
En Guadeloupe, en Martinique, Outre-mer, le champion c’était Jean-Luc Mélenchon ; Il a été élu… président des Outre-mer, mais ça ne compte pas. Le seul président valable, c’est celui issu du scrutin du pays du grand froid. Et l’Outre-mer, ce n’est que l’Outre-mer. C’est là-bas que ça se passe.
A l’issue la soirée de dimanche, on a entendu les lamentos dans les chaumières : Mélenchon out. C’est qu’ils y croyaient à ce divin second tour avec d’un côté Emmanuel Macron, la cible préférée des Français, et Jean-Luc Mélenchon, le bon gaucho, l’ami de Castro, de Maduro, qui s’habille comme un premier secrétaire du Soviet suprême et arbore fièrement sa Légion d’honneur sur tous ses costumes noirs.
Même Mathilde Panot, son adjointe, qui a mouillé son chemisier aux Antilles pour faire sa campagne, en pleurait le soir des résultats… On ne peut pas dire que ça sera pour la prochaine fois. Mélenchon a 70 ans passés… A 75 ans, on va plus planter les pissenlits que les drapeaux sur la marmite !
Reste le choix entre Emmanuel Macron, président des Gilets jaunes, président de la Crise sanitaire, que les médias ont bien étrillés pendant 5 ans, au point que quand il sort on le siffle et quand il demande pourquoi, les gens sont bien en peine de le dire… Les médias ont bien travaillé.
Mais, leur champion — qui ne les aime pas — est resté sur le pas de la porte du second tour. Tout ça pour ça !
Regardons ces deux candidats pour un fauteuil à l’Elysée.
Emmanuel Macron, le candidat des riches, des « nantis », pour reprendre une terminologie d’extrême-gauche.
Marine Le Pen, dite « d’extrême-droite », « raciste », etc. Ça fait cinquante ans que ce nom, Le Pen, sonne comme un repoussoir.
Et pourtant, ces deux candidats-là ont été choisis par les Français (qui ont été voter, 70% des inscrits) pour aller au second tour.
Masochisme ? Ou alors les autres étaient très nuls. Sûrement un peu des deux.
Laissons Jean-Luc Mélenchon de côté. Avec de vieilles formules il a fait le buzz, le job et les résultats.
Valérie Pécresse et Anne Hidalgo, candidate des deux « grands » partis qui ont dirigé la France de 1958 à 2017, se passant la balle de temps en temps… Out, avec des résultats lamentables.
Eric Zemmour. Hum ! Le bateleur n’a pas fait d’étincelles qui croyait qu’en crachant sur tout le monde, il plairait à beaucoup. Une vision de bourgeois du XVIe qui ne connaît pas les Français.
Les autres, une petite clique de « gauchistes » — Fabien Roussel, du PC, n’était pas mal ! Si Mélenchon avait fait équipe avec lui, il serait au second tour — qui ne cessent de se bouffer le nez pendant que la caravane passe.
Yannick Jadot, le Vert, a enfin compris que dans cette mouvance, pas question qu’il y ait une tête qui dépasse sinon, les copains sont là pour la couper.
Quand à Nicolas Dupont-Aignan, c’est le mini-combat de trop !
Donc, second tour avec deux candidats que les Français sont supposés ne pas aimer mais pour lesquels ils voteront dimanche dans dix jours.
Emmanuel Macron aura 30% des suffrages qui se sont portés sur Valérie Pécresse, 40% de ceux qui se sont portés sur Anne Hidalgo, 10% de ceux d’Eric Zemmour, 20% des communistes, 30% des mélenchonistes, 30% des partisans des autres candidats.
Marine Le Pen aura les autres… Elle pourrait l’emporter de peu. Mais c’est Emmanuel Macron qui sera à l’Elysée.