Le Syndicat Maritime des Pêcheurs Artisans (SYMPA) CFDT Guadeloupe, par la voix de Thierry Hatil, son secrétaire général, « dénonce les nouvelles augmentations des prix des carburants marins portant le super à 0.80 cts/L et le gasoil à 0.98cts/L. »
Le secrétaire général avait déjà manifesté son agacement quand le gouvernement avait décidé, en janvier, une aide exceptionnelle en soutien au secteur de la petite pêche afin de compenser temporairement les pertes de revenus dues à la pollution des eaux marines, par le chlordécone, tant en Guadeloupe qu’en Martinique.
Le dispositif en question, entré en vigueur le 1er janvier, est prévu pour une durée de 3 ans. Thierry Hatil avait dit que « cette aide n’est qu’un leurre, bien insuffisante, par rapport aux pertes enregistrées par les professionnels de la pêche, depuis des années. »
Le marin-pêcheur souhaitait que l’impact de la crise Covid — deux ans sans réelle activité — soit aussi pris en compte, alors que les restaurants commandent moins de poissons et fruits de mer, faute d’activité.
De plus, la condition selon laquelle les bénéficiaires doivent être à jour de leurs cotisations sociales et fiscales laisseraient de nombreux professionnels sur le carreau, selon lui.
Cette fois-ci c’est l’envolée des prix des carburants qui agace. Thierry Hatil, par voie de communiqué, rappelle :
➢ les engagements pris par l’état en septembre 2021 n’ont pas été respectés puisqu’aucun dispositif d’intervention pour limiter l’impact du coût de revient des carburants marins n’a été mis en place
➢ les aides de – 0,35 cts /L attribuées au niveau national pour les pêcheurs de France hexagonale ne sont pas prévues pour les pêcheurs de Guadeloupe
➢ le Plan National de Relance et de Résilience (PNRR) mis en place ne pourra pas être obtenu par la majorité des pêcheurs guadeloupéens qui n’ont pas pu payer leurs charges sociales et n’ont jamais bénéficié d’aucun plan d’apurement de dettes même après plusieurs demandes auprès des organismes compétents
➢ les pêcheurs guadeloupéens sont contraints de payer la Cotisation Professionnelle Obligatoire (CPO) afin que le Comité Régional des pêches puisse les représenter, mais force est de constater qu’aucune mesure spécifique n’a été défendue et ni n’a été mise en place pour la pêche professionnelle guadeloupéenne hormis des leurres tels que le PNRR
Le SYMPA CFDT Guadeloupe, dit-il, « rappelle que la SARA est redevable à la profession et ce, depuis 2006 sur les marges de gros, l’entretien des cuves notamment qu’elle applique arbitrairement. »
Le SYMPA CFDT Guadeloupe rappelle aussi « que les consommables embarqués tels que les huiles et les graissages ne sont pas détaxés. »
Le SYMPA CFDT Guadeloupe menace et dit qu’il « ne restera pas immobile face à ces injustices. »