Après l’agression à la soude caustique d’agents de sécurité, jeudi 24 mars, en marge d’une réunion entre les syndicats et la nouvelle direction du centre hospitalier universitaire (CHU) de la Martinique, le Comité hygiène et sécurité alerte sur la situation des personnels de sécurité et tirer les conséquences de la situation.
Le comité social et économique (CSE), unique instance représentative du personnel, avec le Comité hygiène et sécurité regroupant une commission santé, sécurité et conditions de travail (CSSCT) s’est réuni, ce mardi 29 mars, avec la direction du CHU de Martinique, la société de sécurité de service, jeudi 24 mars, ainsi que les organisations syndicales (CDMT, CGTM, FO Santé), pour une séance de travail portant sur la sécurité aux abords des établissements de santé et du CHU de Martinique en particulier.
Des problématiques spécifiques ont ainsi pu être répertoriées : personnel en burn-out, personnels suspendus, personnels sans salaire, personnels sous pression. Mais, la réunion a surtout porté sur l’alerte des agents à propos du manque de sécurité sur les différents sites hospitaliers et la difficulté pour ces agents de faire face à la crise du moment dans le domaine hospitalier.
La CDMT quitte l’Intersyndicale
Autre fait marquant du domaine de la santé, la CDMT Santé se retire de l’Intersyndicale Santé après une réunion en Comité exécutif extraordinaire, lundi 28 mars. Le syndicat affirme par ailleurs « rester déterminé dans la défense et les intérêts de tous les personnels et demande l’annulation de toutes les sanctions liées à l’obligation vaccinale des personnels de la santé, du social et du médico-social et exige la réintégration immédiate des agents concernés ».
Rodolf Etienne
« On ne peut plus continuer ainsi ! »
« Cela fait plusieurs années déjà que les syndicats de sécurité alertent la direction sur le manque de sécurité sur les sites hospitaliers, a expliqué Olivier Villeronce, secrétaire général de la CDMT Santé et membre du comité social et économique (CSE). A l’hôpital Pierre Zobda-Quitman ou à la Maison de la femme, de la mère et de l’enfant pour constater que ces sites sont de véritables passoires et nous avons régulièrement des actes de violence venant de personnes extérieures au CHU de Martinique. On ne peut plus continuer ainsi. »
Autre point important de cette rencontre, la mise en place d’une cellule psychologique pour l’ensemble des agents qui interviennent au centre hospitalier Pierre Zobda-Quitman. Des décisions actées pour un meilleur service et une meilleure protection pour les agents de sécurité des établissements hospitaliers.