Loïc Liber a 37 ans. Il y a dix ans, il a été l’une des victimes de Mohamed Merah, terroriste islamiste, atteint de plusieurs balles de pistolet qui l’ont handicapé à vie.
Ce grand et beau garçon, originaire de la Guadeloupe, qui avait embrassé la carrière militaire, servant dans l’armée française, a vu son destin changer.
Aujourd’hui, Loïc Liber est dans un fauteuil roulant. Amer, mais conservant le moral, il ne veut pas être oublié.
Ceux qui pensent à lui ne veulent pas qu’il soit oublié non plus. Parmi ceux-ci, il y a le sénateur de la Guadeloupe, Dominique Théophile, qui a pris une initiative : il souhaite que Loïc Liber, comme ses deux camarades morts dans le même attentat, Abel Chennouf et Mohamed Legouad, se voit décerner la Légion d’Honneur.
Dans un courrier adressé à la ministre des Armées avec copie au président de la République, mardi 15 mars — date anniversaire de l’attentat dans lequel Loïc Liber et ses camarades ont été blessés —, le sénateur Dominique Théophile a attiré l’attention de ces derniers sur la situation du caporal-chef Loïc Liber, hospitalisé aux Invalides.
« En ce jour, dix ans après l’attentat terroriste survenu à Montauban, le Guadeloupéen Loïc Liber a été le seul à survivre à la fusillade qui a coûté la vie à Abel Chennouf et Mohamed Legouad, nommés chevaliers dans l’ordre de la Légion d’Honneur à titre posthume », explique le sénateur.
Il poursuit : « Le courage et l’abnégation dont il a fait preuve jusqu’à présent sont connus de tous. La nation doit reconnaître ses héros. »
Le sénateur Théophile a donc demandé la nomination au grade de chevalier dans l’ordre de la Légion d’Honneur de Loïc Liber, dont les mérites doivent aujourd’hui être reconnus.