Le premier long-métrage de fiction du réalisateur martiniquais Gilles Elie-dit-Cosaque explore l’univers des jeux et au-delà, les relations père/enfant.
Au cours d’un combat de coqs, un homme parie sa fille unique. Minimaliste mais efficace, la présentation du nouveau film de Gilles Elie-dit-Cosaque interpelle. A l’affiche en Guadeloupe et en Martinique, Zépon, s’intéresse à un autre aspect de la culture antillaise, après Ma Grena’ et moi, Outre-mer, Outre-tombe, La Liste des courses… La filmographie de Gilles Elie-dit-Cosaque est une véritable radiographie socio-culturelle de nos territoires. « Plus je tourne là-bas, plus j’ai envie de raconter des histoires qui parlent de la culture antillaise, explique Gilles Elie-dit-Cosaque. Les Antilles sont de belles mines à histoires ! » Il faut dire que certains récits, fascinants, sont déjà de véritables films !
Une histoire de rédemption
Pour aborder la complexité des relations père/enfant, Gilles Elie-dit-Cosaque plante le décor dans l’univers des jeux, singulièrement les combats de coqs. Pour le reste réalité et fiction se mêlent. Dans Zépon, un père parie sa fille unique au cours d’un combat de coqs.
« C’est assez amusant parce que la réalité rattrape la fiction, confie le réalisateur. J’ai imaginé cette histoire, mais quand j’étais en repérage, quelqu’un m’a dit qu’un monsieur Untel avait joué sa femme ! Zépon est un conte créole intemporel sur la rédemption, la deuxième chance, mais aussi les rapports père/enfant. Comment trouver sa place et s’émanciper face à de forts ascendants ? Zépon, c’est également une fenêtre ouverte sur l’âme créole, avec ce mélange de fierté, de pragmatisme, d’humour… ».
Programmé dans les salles de cinéma de Guadeloupe et Martinique depuis le 11 mars, Zépon devrait être à l’affiche à Paris au mois d’avril.
Cécilia Larney
En Guadeloupe, Cinéstar (Les Abymes). En Martinique, Madiana (Schoelcher), du mercredi au dimanche.
Au casting…
Pour donner vie aux personnages, le réalisateur a fait appel à Christophe Rangoly, Sohée Monthieux, Vincent Vermignon, Jocelyne Béroard, Daniely Francisque, José Dalmat… Selon le réalisateur, Gilles Elie-dit-Cosaque, au casting, les évidences sont rapidement apparues.
« Ce sont des acteurs qui ont tous beaucoup de talent. Il y a des acteurs que je connaissais auparavant, comme José Dalmat, d’autres, qui ont été une découverte, notamment Sohée Monthieux et Vincent Vermignon. C’était aussi l’occasion de travailler avec Jocelyne Béroard que je croise depuis très longtemps et que j’avais vue dans des courts et longs métrages. »