Présidentielle. Elisabeth Moreno a rencontré les parrains du candidat Macron et des élus venus l’écouter

Non, Elisabeth Moreno n’est pas une ultramarine. Elle le dit. Elle est native du Cap Vert, petit archipel au large de l’Afrique. Arrivée enfant en France, avec ses parents, elle y a fait ses études, elle y a fait carrière dans une grande société. Et puis, ses engagements, sa personnalité forte, ont fait qu’Emmanuel Macron l’a appelée à ses côtés pour occuper une fonction ministérielle qui a son importance dans nos sociétés difficiles et clivantes : elle est ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances.

Elisabeth Moreno est une femme d’engagement. Elle est un fort soutien du président de la République qui est candidat à un second mandat.

La Guadeloupe est accoutumée de voir débarquer les ministres du gouvernement en place entre décembre et avril, quand il fait froid en Europe. Ou aux approches de grandes échéances électorales. La présidentielle est dans un mois.

Ce serait faire injure à une femme de caractère de laisser supposer qu’elle est ici pour engranger des suffrages. Elle ne fera pas de meeting, elle circule en voiture officielle, accompagnée du préfet Alexandre Rochatte, suivie de son staff ministériel. Un léger service d’ordre. Discrète, elle rencontre des femmes, ce qu’elle a fait hier, dès son arrivée, elle a aussi rencontré des associations LGBT, aujourd’hui, elle va rencontrer des jeunes qui ont bien besoin d’égalité et de chance.

Hier soir, après ses réunions officielles, Elisabeth Moreno a répondu à une invitation, celle des parrains du chef de l’Etat et d’autres élus, parce que, pour pouvoir être candidat à la présidentielle il faut 500 parrains, élus de tous poids, du conseiller municipal au président de Région ou de Département, au député ou au sénateur.

En Guadeloupe, Emmanuel Macron a fait le plein, avec près d’une trentaine de parrainages. Ce qui est beaucoup pour une seule région. D’Outre-mer qui plus est. Ses parrains les plus prestigieux sont Ary Chalus, Guy Losbar, Justine Bénin, Dominique Théophile, Sylvie Gustave Dit Duflo, Camille Pelage, Adrien Baron, Jean-Marie Pilli, Bernard Pancrel, et une vingtaine d’autres élus de rangs intermédiaires. On peut supposer que les parrains qui vont voter ou appeler à voter pour le chef de L’Etat sortant étaient là. Les autres sont plus discrets. Olivier Serva, quoique présent — il a fait un discours — n’a pas parrainé Emmanuel Macron. D’autres élus étaient là, qui, comme lui, n’ont pas parrainé le candidat. Ils sont venus écouter la ministre vanter les qualités de son candidat.

On serait tenté de dire comme dans la chanson : « Ils sont venus, ils sont tous là… » A l’hôtel Arawak, hier soir, ils étaient presque tous là physiquement, certains l’étaient dans la bouche de la ministre qui a évoqué leur rencontre et regretté de ne pas les (re)voir (elle les verra sans doute aujourd’hui).

Accueil républicain et chaleureux par Guy Losbar, président du Conseil départemental, qui a regretté — elle aussi — qu’ils ne se soient pas vus lors d’un récent voyage d’une semaine au cours de laquelle M. Losbar a rencontré le président de la République, Emmanuel Macron, du Sénat, Gérard Larcher, de l’Assemblée nationale, Richard Ferrand.

Guy Losbar :

Accueil plus familier de Dominique Théophile, sénateur, qui l’a rencontrée souvent à Paris, et qui lui a dit tout le bien qu’il pensait de l’action du chef de l’Etat pour les Outre-mer, mettant parfois un bémol sur certaines décisions qui ont pu choquer. Mais, il voit en ce candidat « un ami des Outre-mer », ce qu’a confirmé Elisabeth Moreno, dans une réponse au cours de laquelle elle a dit que « ceux qui pensent que la France serait mieux sans les Outre-mer ne mesurent pas que celle-ci est grande parce qu’il y a les Outre-mer.

Dominique Théophile :

Dans la suite de son discours, Elisabeth Moreno a souligné combien elle aime ces régions de France puisqu’elle les a bien connues quand elle était en charge de l’Afrique et des Caraïbes chez Hewlett-Pacard, dans sa vie d’avant, de femme chef d’entreprise, et émis l’espoir que la jeunesse de nos pays puissent prospérer grâce à ce pays qui a su, à elle, il y a quelques années, lui donner sa chance, en faire une ministre, une personnalité publique dont l’aura et la force de conviction sont si fortes que, comme l’a dit en souriant Dominique Théophile, elle a obtenu que le budget de son ministère soit augmenté de 40%.

Elisabeth Moreno :

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