Bien que réduit à l’état de squelette, le Parti radical de Gauche (PRG) tient à sa réputation. Il croyait se refaire une santé derrière la candidature de Christiane Taubira mais, devant les mauvais sondages, il a décidé de ne pas s’impliquer dans la campagne.
Pourtant, Guillaume Lacroix, président du PRG, avait dit, au soir de la victoire de Christiane Taubira à la primaire : « Aucun autre candidat ne dispose d’une légitimité citoyenne aussi large, elle incarne le rassemblement. Christiane Taubira a déclaré sa candidature, elle avance, laissons quelques heures passer et venir les choses. Elle va appeler les autres candidats de gauche, elle a des capacités de conviction que personne n’ignore. »
Le PRG ? 142 élus (en comptant les conseillers municipaux) dans toute la France, a connu des jours meilleurs, du temps de Robert Fabre, l’une des jambes d’un trépied avec François Mitterrand (PS) et Georges Marchais (PC) qui constituait le Programme commun de la Gauche, dans la perspective de la présidentielle de 1981.
Depuis, le parti a connu des vissicitudes : visé de sa substance par François Mitterrand après 1981 — il y puisait des ministres pour mieux les étouffer —, c’est devenu un parti… moins que croupion.
Qu’ont dit les instances supérieures du PRG ? Que le soutien à un candidat de la gauche démocratique ne valait qu’en cas de primaire avec tous les candidats de gauche et que, dans ce cas, ils auraient soutenu le gagnant de celle-ci, celui qui aurait su rassemblée la gauche et pas automatiquement Christiane Taubira.
Sauf que c’est à la vue des sondages que tout d’un coup les caciques ont soulevé cet argument.
Un membre du bureau du PRG a lâché, dans un grand quotidien parisien, qu’en fait… le PRG avait quelques doutes sur la définition de la laïcité selon Taubira. Une laïcité qui écrase (rait) les minorités… Elle en voudrait une autre. Une laïcité à géométrie variable sans doute.