Et si l’arrivée du Paxlovid sur le marché national permettait de mettre fin à l’ostracisme dont sont victimes les soignants non-vaccinés de Guadeloupe ?
Par un courrier du 3 février 2022, le député de la Guadeloupe, Olivier Sera, a interpellé le ministre de la Santé, Olivier Véran, afin qu’il tienne compte « des avancées scientifiques en faveur de la lutte contre la Covid 19 et mette en cohérence les mesures restrictives prises à l’encontre des soignants suspendus ainsi qu’à l’égard de la population soumise au passe vaccinal à compter du 7 mars 2022. »
Olivier Serva fait remarquer que l’arrivée du médicament Paxlovid, mis sur le marché français le 28 janvier, « est jugé suffisamment efficace pour lutter contre la Covid 19 et constitue une alternative médicale à la vaccination. Administré sous la forme de comprimés, Paxlovid permet de lutter contre la multiplication du virus et de réduire l’aggravation de la maladie dès l’apparition des symptômes. Il assure à lui seul l’objectif de protection recherché. »
Selon Olivier Serva, ce traitement médicamenteux « vient remettre en cause le bien fondé de l’obligation vaccinale des soignants et le régime de sanction qui leur est imposé. »
L’alternative existant désormais, Olivier Serva sollicite la possibilité pour la Guadeloupe de réintégrer les soignants suspendus en les soumettant à la réalisation de tests de dépistage PCR ou antigéniques toutes les 72 heures, dès lors qu’en cas d’infection à la Covid 19, ils seront en mesure d’être traités, ainsi que toute autre personne contaminée sera également soignée. Il juge cet assouplissement « nécessaire au regard des impératifs auxquels sont confrontés les déserts médicaux. »
De même, le député de la Guadeloupe demande au Ministre de la Santé de préciser les modalités de répartition des 10 000 doses reçues par la France le 1er février. Olivier Serva sollicite la mise à disposition de Paxlovid au sein des pharmacies de Guadeloupe, de manière prioritaire et pour tenir compte du faible taux de vaccination de la population.
Peut-être une solution au drame humain que vivent les soignants non-vaccinés et suspendus.