Mobilisé ce jeudi 20 janvier, dans plusieurs communes, entreprises et collectivités, le Collectif des organisations en lutte contre l’obligation vaccinale et le passe sanitaire entend d’ores et déjà renforcer son action.
A la mi-journée, des piquets de grève étaient implantés sur le parking extérieur du CHU de Guadeloupe, du centre commercial Milénis, où les forces de l’ordre sont intervenues pour garantir le libre accès aux commerces, à la caserne des sapeurs-pompiers de Perrin (Les Abymes), mais aussi au sein des Collectivités, dont l’Hôtel de Région Guadeloupe, à Basse-Terre, à la messagerie de La Poste, à Bergevin…
D’autres secteurs ont rejoint le mouvement de grève générale : l’hôtellerie-restauration, le secteur pétrolier, la santé, le secteur social et médico-social… « Partout où les accords signés avec les syndicats, le Code du travail, les conventions collectives sont remis en question sans arrêt ou dans les secteurs où il y a une absence totale de négociations collectives, nous avions prévu de nous mobiliser. Tout ce que nous avions prévu a été mis en place, constate Maïté Hubert-M’Toumo, Secrétaire générale de l’UGTG. Particulièrement dans le secteur de l’hôtellerie-restauration où on nous accuse de créer le chaos social, alors que ce sont les mêmes qui développent la précarité tous les jours. »
Une première étape…
Cette mobilisation constitue une première étape pour le Collectif des organisations en lutte. Certaines stations-service étaient fermées en raison du mouvement de grève générale. Selon la Secrétaire générale, « à partir de la semaine prochaine, il y en aura beaucoup plus. L’objectif est d’obtenir la réhabilitation de la convention collective de Guadeloupe et l’ouverture des Négociations annuelles obligatoires de branche ».
Egalement mobilisés, les personnels de l’Education nationale étaient réunis devant le Rectorat, à Dothémare (Les Abymes). En fin de matinée, l’intersyndicale de l’Education a été reçu par la rectrice d’Académie.
Cécilia Larney
Pour l’ouverture des négociations
Dans les communes, des barrages spontanés ont entravé momentanément la circulation au Gosier, à Sainte-Rose, Vieux-Habitants, Morne-à-L’Eau… Les forces de l’ordre sont intervenues pour enlever les obstacles.
« Cette journée n’est que le début, précise Maïté Hubert-M’Toumo. D’autres actions suivront. L’objectif est que tous les travailleurs prennent conscience de la situation dans laquelle nous sommes avec une remise en question totale des droits et des libertés sous prétexte d’un virus, d’une « piqûre ». L’objectif est que nous renforcions notre mobilisation jusqu’à obtenir l’ouverture des négociations conformément à notre plateforme de revendications. »