Lundi 17 janvier, belle prise que celle faite, au petit matin, sur plusieurs zones du territoire de la Guadeloupe, par les services de police te de gendarmerie. Huit individus, dont un fonctionnaire de police, interpellés à leur domicile, peu après 6 heures, dans le cadre d’une enquête sur les troubles violents (tirs à balles réelles sur les forces de l’ordre, incendies e bâtiments, pillages de bijouteries, d’un local des douanes, etc.) lors de la crise sociale de novembre-décembre liée à la crise sanitaire.
Une enquête préliminaire ordonnée par le patron du parquet de Pointe-à-Pitre, le procureur Thierry Desjardins, pour « association de malfaiteurs en vue de commettre un ou plusieurs crimes commis en bande organisée », a été confiée à différents services de police : direction territoriale de la Police nationale en Guadeloupe, direction zonale de la Police judiciaire, Inspection générale de la Police nationale — le procureur a toujours pensé avec ses équipes qu’il y avait des complicités actives dans les services de police — soutenus par le RAID et le GIGN.
Les personnes interpelées ont été placées en garde à vue.
Toutes ces personnes sont soupçonnées d’avoir activement participé à l’organisation et à la préparation des violences urbaines qui se sont déroulées à Pointe-à-Pitre, Baie-Mahault et les communes avoisinantes courant novembre et décembre 2021 et notamment dans la nuit du 26 au 27 novembre à Pointe-à-Pitre.
Rappelons que cette nuit-là, les forces de police et de gendarmerie intervenant en flagrant délit avaient essuyé de nombreux coups de feu, des tirs à balles réelles qui en avaient blessé certains.
Le procureur Desjardins devrait tenir une conférence de presse dans les 96 heures (le temps de la garde à vue, les personnes incriminées ayant commis ces faits en bande organisée).