Opinion. La violence physique dans le cadre du travail doit être un interdit absolu

PAR PIERRE REINETTE
HENRY YACOU
FRÉDÉRIQUE FANON-ALEXANDRE
CHRISTIAN URSULET*

La violence physique dans le cadre du travail sous toutes ses formes est et doit être un interdit absolu pour aujourd’hui et pour demain si nous voulons avoir des dirigeants et cadres à haut potentiel.

L’agression du directeur général du CHU de Pointe-à-Pitre, Gérard Cotellon, de son adjoint et de leur assistante par des personnes qu’il faut absolument identifier et sanctionner n’est pas acceptable et doit être condamnée sans détour et avec force.

Cet acte de groupe ne peut être une méthode de négociation car il est lâche, et au-delà du caractère odieux de la méthode, il est choquant de voir des Antillais vouloir lyncher leurs propres frères sur leur lieu de travail. De plus il est contre-productif quant au but recherché.

Il accélère l’isolement de ses auteurs dans l’opinion, il renforce la fermeté du pouvoir face aux revendications du mouvement social et aux exigences de négociation. Il est donc inacceptable à tout point de vue, y compris celui de l’intérêt des acteurs du mouvement.

Nous déplorons l’aveuglement des auteurs et des commanditaires de ces agressions qui savent pertinemment que Gérard Cotellon, fonctionnaire des Hôpitaux, n’est ni le décideur, ni l’autorité principale, ni le centre du pouvoir sur place, ni le législateur à l’origine des mesures à mettre en œuvre.

« Nous déclarons que ces actes inacceptables sont autant de coups portés à la construction patiente et collective de nos sociétés de demain. »

Nous condamnons tous les actes de violence d’où qu’ils viennent, comme toutes les autres pratiques de menaces, de chantage, etc. qui visent à intimider et à décourager tous les Guadeloupéens et Martiniquais qui étudient, se forment, briguent des concours, suivent de grandes écoles.

L’objectif est d’occuper des postes de haut niveau dans le public ou le privé, postes jusque-là réservés strictement à des candidats non originaires de nos territoires.

Nous déclarons que ces actes inacceptables sont autant de coups portés à la construction patiente et collective de nos sociétés de demain, qui doivent garantir les libertés, les droits, le respect, la démocratie et la responsabilité.

Ce sont des coups portés également aux parcours de tous ceux — dirigeants/cadres /experts etc. — qui, dans nos pays et depuis toujours, nous ont montré le chemin en œuvrant à la reconnaissance et au respect de nos compétences et expertises en Guadeloupe comme en Martinique.

Nous appelons toutes les parties à faire preuve d’intelligence situationnelle pour retrouver les voies du DIALOGUE et de LA RAISON car dans toute négociation il y a toujours un début et obligatoirement une fin.

Nous devons GAGNER ENSEMBLE la bataille prioritaire actuelle qui est celle POUR LA VIE DES GUADELOUPEENS et des MARTINIQUAIS CONTRE LE COVID-19.

*Pierre REINETTE, ex DG du CG de GUADELOUPE
Henri YACOU, ex DG de la CGSS de GUADELOUPE
Frédérique FANON-ALEXANDRE, ex DG du CG de MARTINIQUE
Christian URSULET, ex DG de l’ARS MARTINIQUE

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