Lancé le 23 juillet 2021 par Sébastien Lecornu, ministre des Outre-mer, en coordination avec le Service des droits des femmes et de l’égalité (SDFE), l’appel à projets Mobilisés contre les discriminations et les violences faites aux femmes en Outre-mer a désigné ses lauréats.
L’enveloppe, d’un montant total de 325 000€, soit près de trois fois supérieur au budget initial de financement, permettra d’accompagner 38 projets dans 9 territoires ultramarins (Guyane, Martinique, Guadeloupe, Mayotte, La Réunion, Polynésie française, Wallis-et-Futuna, Nouvelle-Calédonie).
La lutte contre les violences conjugales constitue la Grande cause du quinquennat. Face à la gravité et à l’ampleur du phénomène des violences au sein du couple, la prévention primaire et la réitération de tout acte de violences constituent un enjeu essentiel des politiques publiques judiciaire, sociale et sanitaire.
En Outre-mer, selon l’Insee, les violences intrafamiliales (VIF) mesurées à partir des dépôts de plainte sont plus répandues que dans l’hexagone. En 2020, 7 652 femmes ont encore été victimes de VIF sur l’ensemble des DROM-COM (contre 7 263 en 2019), soit un taux de victimation de 5,4 contre 3,1 dans l’hexagone (1,7 fois plus élevé).
Ont ainsi été retenues les actions des structures suivantes :
- L’Observatoire féminin et ADILES en Guadeloupe ;
- Le CHU de la Martinique, Les premières, Mouvement du Nid, Culture égalité et UFM en Martinique ;
- ID Santé, AGAV, Arbre fromager et 973AAVIP en Guyane ;
- INSERANOO, Cinekour, Compagnie escaladanse, La Cimade, FTM, CEVIF, Gold formation, Réseau VIF, ARIV, AMAFAR, Lékol du bonheur et le Planning familial à la Réunion ;
- CDAD de Mayotte, REPEMA, et Mlezi Maoré à Mayotte ;
- Osez à Wallis-et-Futuna ;
- APAJ et le Conseil des femmes de Polynésie française en Polynésie française ;
- Le Gouvernement de la Nouvelle Calédonie, Plateforme SOS écoute, AS Magenta Touch rugby club-comité 3E, Ecole de la réussite, ADAVI, Solidarités SIDA et Compagnie Lyades en Nouvelle-Calédonie.
Ces projets permettront notamment de :
- Prévenir les passages à l’acte ;
- Sensibiliser les populations, notamment les jeunes générations, aux diverses formes de violences physiques et psychologiques ;
- Former les professionnels de santé et du secteur médico-social à l’écoute et à l’accompagnement des femmes victimes de violences ;
- Multiplier les dispositifs d’hébergement des femmes victimes de violences conjugales ;
- Promouvoir l’égalité de genre dans la sphère privée et professionnelle.