Le gouvernement s’affole devant la montée qui semble rapide et inexorable du variant Omicron : dès lundi au lieu du 15 janvier, lors d’une réunion exceptionnelle du conseil des ministres, le projet de loi installant un passe vaccinal à la place du passe sanitaire, sera revu une dernière fois avant d’être présenté immédiatement au Parlement pour un vote de l’Assemblée nationale et du Sénat, au cours d’une navette tout autant expresse.
Le but étant que ce passe vaccinal prenne effet — sans doute après passage devant le Conseil Constitutionnel — aux tout premiers jours de janvier 2022.
Qu’est ce passe vaccinal ? Comme son nom l’indique, le passe vaccinal a pour objectif affirmé de resserrer le cadre du passe sanitaire autour de la vaccination.
En somme, il s’agit de transformer le dispositif actuel dans le cadre d’un projet de loi qui doit être discuté au Parlement.
Concrètement, il s’agit d’exclure du passe tout test RT-PCR, antigénique et auto-test supervisé. Seule la vaccination fera foi.
On se retrouvera donc dans le schéma suivant :
- le certificat de vaccination contre le coronavirus, qui prend la forme d’un QR Code, avec l’un des vaccins approuvés en France et dans l’Union européenne (Pfizer-BioNTech, Moderna, Janssen et AstraZeneca) ;
- le certificat de rétablissement au coronavirus, à la suite du résultat positif d’un test RT-PCR ou antigénique, qui doit avoir au moins 11 jours et moins de 6 mois — vous avez été malade, mais vous vous avez guéri et vous disposez sans doute encore d’anticorps pendant cette période pour vous protéger, ce qui fait que vous avez une exposition réduite au risque de réinfection au covid-19.
Ceci évite de rendre la vaccination obligatoire mais les conséquences sont les mêmes : seuls les titulaire d’un passe vaccinal complet (2 injections plus un rappel) pourront circuler partout. Fini les petites astuces !
Par contre, face à la grogne des syndicats et du patronat, il n’y aura pas besoin d’un passe vaccinal… pour aller travailler ! Selon la CPME, ce passe sanitaire en entreprise pourrait poser des problèmes de main-d’œuvre à certains métiers déjà en tension.