La mairie de Capesterre Belle-Eau a accueilli lundi 20 décembre, une cérémonie originale, afin de faire la connaissance des 26 jeunes gens volontaires pour un service civique. Ils seront répartis dans les différents services municipaux pour apprendre la vie en société.
Le service civique a été mis en place par la Région Guadeloupe, et doté de fonds, afin de redonner de l’espoir à des jeunes gens — hommes et femmes — soucieux d’entrer dans la vie active.
Sous l’égide d’Ary Chalus, président de Région, accompagné de Jean-Marie Hubert, premier vice-président, d’Eddy Châteaubon, président de la commission Jeunesse de la Région, Jean-Philippe Courtois, maire de Capesterre Belle-Eau, et son premier adjoint, le conseiller régional Patrick Dollin, a présenté cette opération originale.
Reprendre le flambeau
Que feront des 26 jeunes gens à Capesterre Belle-Eau ? Jean-Philippe Courtois l’a dit : « Ils vont parfaire leur parcours de vie. »
« Le service civique est la poursuite d’un long travail mené pour apporter des perspectives à la jeune génération. »
« Il s’agit pour vous de reprendre le flambeau ! », leur a-t-il dit.
A Capesterre Belle-Eau, depuis l’élection de la nouvelle équipe, une entreprise d’insertion a été mise en place, agrée depuis décembre, avec 24 jeunes en activité dans les secteurs du BTP, de l’environnement (paysagiste) deux activités qui seront rejointes par d’autres au fil des mois.
« Nous souhaitons accompagner notre jeunesse vers l’entreprenariat, profitez des quatre mois du service civique pour monter votre projet, nous vous soutiendrons. »
880 jeunes pris en charge
dans les communes
Eddy Châteaubon, président de la commission Jeunesse de la Région Guadeloupe, a rappelé que, depuis 2016, il existe un Plan d’action jeunesse (PAJ) avec 54 mesures en faveur de la jeunesse, des fonds, une prise en charge de cette jeunesse pour l’aider à envisager sereinement son devenir.
Prochainement, 880 jeunes seront pris en charge dans toutes les communes de l’archipel pour, aux côté de tuteurs, apprendre la vie et ses possibilités.
Il a rappelé le rôle majeur de la Région Guadeloupe pour venir accompagner les jeunes du territoire.
Ary Chalus, dont on sait que la jeunesse est sa passion —qu’il avait déjà manifestée quand il était maire de Baie-Mahault — s’est adressé aux jeunes gens présents dans la salle des délibérations du conseil municipal de manière directe, sans hésiter à leur dire qu’il attend Beaucoup d’eux : rigueur, ponctualité, efficacité, implication permanente pour que ce service civique dont la Région prend en charge l’essentiel au plan financier leur soit utile.
« Couper des herbes, c’est important. On coupe des herbes, on plante des fleurs. C’est comme ça qu’on montre qu’on aime la Guadeloupe. » Et de citer aux jeunes gens qui se demandaient si couper des herbes… le cas d’un jeune qui s’est installé à con compte dans cette activité environnementale et gagne 5 000 euros par mois. Tel autre, maçon, qui a cessé de manier la truelle pour diriger une société de 160 salariés. « Sa société ! », précise le président de Région.
« Sé zòt ki ni la Gwadloup an men ! », a-t-il dit.
Le président de Région, avant de clôturer la cérémonie, a demandé à ceux des jeunes du service civique qui n’ont pas le permis de conduire de se lever… pour leur dire que la Région Guadeloupe le leur offre. Sourire ravi des jeunes gens.
André-Jean VIDAL
Quelques chiffres
Depuis 2017, 2 450 jeunes ont bénéficié du service civique
. 2 millions d’euros ont été budgétisé par la Région Guadeloupe
. 1 372 jeunes ont effectivement suivi le cursus
. 839 000 euros leur ont été versés.