Alors que les chiffres de la contamination au coronavirus continuent d’augmenter, les autorités sanitaires craignent une 5e vague déjà active.
Pointé du doigt face à cette nouvelle menace, le taux de vaccination jugé beaucoup trop faible (42 %) sur le territoire. Depuis le 31 juillet, seuls 7 patients en réanimation sur plus de 900 malades auraient reçu les deux doses de vaccin. Des chiffres qui ne sont guère encourageants, selon la préfecture de Martinique et l’Agence régionale de santé (ARS).
Le système hospitalier connaît, aujourd’hui, une situation pire que lors de la 4ème vague, avec un manque crucial de personnel depuis la mise en application du pass sanitaire en Martinique. Sans compter que le mouvement social qui a suivi, démarré le 22 novembre par l’intersyndicale, a lui aussi marqué les consciences et le moral des soignants. Le souvenir pénible de la 4e vague avec son lot de morts quotidiens est toujours dans les mémoires.
Augmenter le nombre de vaccinés
Les équipes hospitalières, décimées, sont épuisées après un an et neuf mois face à la pandémie. Une 5e vague serait un grand défi à relever pour l’ensemble du personnel soignant, pour les autorités sanitaires également et un coup dur pour la population en général, sans compter le nombre de morts et de familles touchées.
Pour prévenir le mal, la préfecture et l’Agence régionale de santé (ARS), soutenues par la Collectivité territoriale de Martinique (CTM), multiplient les appels à la vaccination. Dans ce contexte, un vaccinobus a été mis en place par la Collectivité Territoriale de Martinique (CTM). Enfin, le préfet de Martinique a prolongé le couvre-feu de 20 heures à 5 heures pour une durée de deux semaines et annuler le droit à dérogations pour les restaurants de rester ouverts au-delà de la limite.
A quelques jours des fêtes de fin d’année et tandis que la vie sociale et culturelle reprenait, le nombre des testés positifs, malades ou hospitalisés en augmentation en Martinique pourrait rapidement faire évoluer le cadre des restrictions générales. La fin d’année aurait alors un goût bien triste… Rodolf Etienne