Une fillette de 6 ans, atteinte de drépanocytose, ne pouvant porter le masque se voit refuser l’accès au cours par la direction de l’établissement.
L’affaire se passe à Carabin, au Lorrain (Martinique), sur la côte Atlantique, dans une école primaire de la commune. Les parents de la jeune écolière concernée ont pourtant présenté des certificats médicaux attestant que celle-ci souffre d’une saturation de son taux d’oxygène dans le sang, pathologie contre-indiquée au port du masque. Pour la direction de l’établissement, la fillette ne peut suivre ses cours en classe de CP.
Une situation qui dure depuis plus d’une semaine. La direction de l’établissement n’a pas non plus validé le port d’une visière pour l’accès au cours, au motif « de la dangerosité du procédé lors des récréations ». Le médecin de l’établissement, dont l’avis est décisionnaire, réclame aux parents de la jeune fille un certificat motivé et plus détaillé pour accepter ou refuser son accès à l’établissement.
« Nous avons alerté les instances nationales »
Jenny Hippocrate, de l’Association pour l’Information et la Prévention de la Drépanocytose
« Dès le premier jour, on a eu un appel nous demandant de venir remplir les papiers pour la déscolarisation. Ce n’est pas ce que nous souhaitons. C’est l’établissement scolaire qui ne l’accepte pas. Nous avons demandé un suivi pédagogique qui nous a été refusé parce que le fait qu’on refuse de lui faire porter le masque, ça signifierait qu’on souhaite la déscolariser », explique Alida, la mère de la jeune élève.
« Le problème est que si le malade ne respire pas, cela peut entraîner un infarctus pulmonaire. Nous avons alerté les instances nationales sur ce cas. Néanmoins, je pense que la directrice et le médecin scolaire réfléchirons et ferons revenir cette petite fille à l’école », espère Jenny Hippocrate, présidente de l’Association pour l’Information et la Prévention de la Drépanocytose.
Rodolf Etienne
Justin Pamphile : « Trouver une solution dans l’apaisement »
Pour le maire du Lorrain, Justin Pamphile, ce n’est pas un problème exclusivement lorrinois, mais qui touche toute l’île. « Le problème auquel on est confronté doit toucher beaucoup de jeunes martiniquais. Je souhaite que du côté de l’Education nationale et du côté des parents, on trouve une solution, dans l’apaisement, loin des réseaux sociaux », estime Justin Pamphile. Une rencontre est prévue entre l’inspectrice de circonscription, les parents de l’élève et la directrice de l’école de Carabin afin de trouver une solution adaptée à cette élève.