Plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Paris en soutien aux Antilles dimanche 28 novembre. Dans le même temps, le ministre est attendu en Guadeloupe et des élus ont demandé que des discussions s’ouvrent sur les « compétences de l’Etat » après que le gouvernement a mis sur la table la question de l’autonomie de la Guadeloupe.
La marche très animée est arrivée à Nation, alors que le secrétaire d’Etat Sébastien Lecornu est attendu en Guadeloupéen milieu d’après-midi
« Les gens attendent des réponses qui ne viennent pas et je comprends pourquoi ils sont si révoltés », déclare Camille Bellerose, président de Miyo, qui participait à la marche.
Un décret chlorécone bienvenu
Il semble que la crise aux Antilles ait secoué le gouvernement. Ainsi, le ministre de l’Agriculture, Julien Denormandie, a annoncé qu’un décret reconnaissant le cancer de la prostate comme maladie professionnelle en raison de l’utilisation du chlordécone dans les bananeraies antillaises, évoqué par le président de la République, Emmanuel Macron, il y a six mois… sera pris « avant la fin de l’année. »
Des pourparlers à venir
sur l’autonomie de la Guadeloupe ?
Des élus de Guadeloupe ont demandé, samedi 27 novembre, la venue d’une délégation interministérielle au sujet des « compétences de l’Etat » après que le gouvernement a mis sur la table la question de l’autonomie de la Guadeloupe. Des discussions en ce sens pourraient être ouvertes, malgré les dénégations des uns qui n’auraient parlé, disent-ils, que de « domiciliation de certaines compétences » et le rétropédalage du ministre qui a précisé que « autonomie ne veut pas dire indépendance. »
Tout ceci reste à clarifier pour la bonne entente des personnes concernées : les Guadeloupéens.