A l’initiative de l’association Cohésion sociale et libertés républicaines, un petit groupe de citoyens déterminés s’est réuni devant la sous-préfecture de Pointe-à-Pitre, ce samedi 27 novembre.
Le blanc était la couleur du jour pour ces citoyens excédés par les exactions et barrages routiers qui paralysent la Guadeloupe depuis l’appel à la grève de l’intersyndicale mobilisée contre l’obligation vaccinale et le pass sanitaire. Une situation qui, au final, les privent eux aussi de leur liberté de vaquer à leurs occupations quotidiennes. « C’est inacceptable ! », tonnent-ils.
« Quand on aime son île, on ne la met pas dans cet état ! »
« On ne peut plus accéder aux soins, les écoles sont fermées, les routes sont barrées… On me prive de ma liberté », commente un participant. « Où cette dérive nous mènera-t-elle ? », s’interrogent les uns. « Quand on aime son île, on ne la met pas dans cet état », relèvent les autres. « Quel est l’objectif de ces agissements : aider la Guadeloupe ou la mettre à genoux ? » « On en a marre de se cacher : plus on sera nombreux, mieux on se fera entendre ! »
Organisée par l’association Cohésion sociale et libertés républicaines, la rencontre de ce samedi 27 novembre est le point de départ d’un mouvement qui veut porter la voix de ceux qui ont décidé de sortir du silence pour défendre leur liberté.
« Ce n’est pas un syndicat qui fait l’avenir de la Guadeloupe ! »
Amédée Adélaïde, association Cohésion sociale et libertés républicaines
Pourtant, ils étaient peu nombreux, ce samedi matin, à Pointe-à-Pitre. La faute à un message qui a circulé sur les réseaux sociaux annonçant l’annulation du rendez-vous ?
« Le nombre importe peu, mais la volonté, oui ! Nous avons une détermination de fer, affirme Amédée Adélaïde, président de l’association Cohésion sociale et libertés républicaines. Nous sommes déterminés à poursuivre ce mouvement jusqu’à ce qu’une paix durable soit rétablie en Guadeloupe. Nous porterons la voix de la majorité silencieuse qui se sent orpheline. Ce n’est pas un syndicat qui fait l’avenir de la Guadeloupe : on doit respecter la liberté des citoyens guadeloupéens. »
Et, pendant ce temps, à quelques rues de la sous-préfecture, une marée humaine, de noir vêtue, défilait au rythme des « group-a-po » contre l’obligation vaccinale et le pass sanitaire. Une autre version de la liberté.
Cécilia Larney
Pour une Guadeloupe apaisée… et autonome ?
A l’heure où la question de l’autonomie de la Guadeloupe refait surface, l’association Cohésion sociale et libertés républicaines entend prendre une part active au débat.
« Sur cette question, il ne faudrait pas que les élus trompent les Guadeloupéens, prévient Amédée Adélaïde. L’association portera la voix de ceux qui, en 2003, se sont prononcés à 75 % contre le changement de statut et, en 2010, ont porté Victorin Lurel à la présidence de la Région Guadeloupe parce qu’il était le seul à s’opposer à ce changement de statut. Il faudra que le gouvernement règle définitivement cette question ! »