Guyane. L’émotion de Gabriel Serville

Gilles Beaudi, Richard Simonard, Stéphane Palmot et Alexander Marchener ont été poursuivis pour un feu de palette ayant dégradé la façade de la préfecture lors de la grève générale de juillet 2020.

En première instance, des peines de 12 à 18 mois de prison ferme avec mandat de dépôt avaient été prononcées contre eux.

Les quatre hommes ont vu leur peine alourdie en Cour d’appel, avec 18 mois de prison ferme pour l’ensemble des prévenus.

Ces peines ont été assorties d’une interdiction de participer à une manifestation pendant trois ans et de l’interdiction d’exercer une profession au sein de la fonction publique pendant cinq ans (trois des quatre condamnés travaillent pour des collectivités territoriales).

La Cour d’appel a refusé de se prononcer sur un aménagement de peine devant permettre une remise en liberté des condamnés.

Gabriel Serville, président de la Collectivité Territoriale de Guyane (CTG), qui avait écrit au Premier ministre et au garde des Sceaux pour leur demander que les peines soient aménagées, a réagi, avec émotion. Et inquiétude.

« Ce jeudi 25 novembre 2021, la Cour d’Appel a rendu une décision qui me place au même niveau d’émotion que l’ensemble de nos concitoyens de Guyane.

Cet arrêt intervient dans un contexte particulier :
▪ mouvements de protestation de la communauté éducative de l’Académie face à l’insécurité et à la violence
manifestation des transporteurs et inquiétudes de la population face à la hausse brutale du prix des carburants
colère des habitants et des agriculteurs de Rocoucoua qui ont installé un barrage filtrant à Iracoubo pour dénoncer la violence et les braquages à répétition dont ils sont la cible
mouvement de grève de certains personnels soignants dans les secteurs médical et paramédical pour protester contre l’obligation vaccinale
frustration des chefs d’entreprises, dans les secteurs économiques les plus exposés aux mesures de freinage, insuffisamment accompagnés du point de vue de l’application des dispositifs nationaux de sauvegarde des entreprises en difficulté.

Si, individuellement, ces différentes problématiques peuvent trouver des solutions, leur cumul pourrait créer les conditions d’une profonde déstabilisation sociale
J’adresse aux familles des personnes condamnées l’expression de mes sentiments de sincère compassion.
Je ne doute pas que les mesures d’aménagement de peine, comme par exemple le bracelet électronique, seront promptement mises en place dans ces dossiers comme elles ont pu l’être dans d’autres cas de diverse gravité. »

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