Martinique. L’intersyndicale quitte la table des négociations

En Martinique, jeudi 25 novembre, l’intersyndicale a quitté la table ds négociations en début de soirée. Pourtant, il avait été acté que les négociations se dérouleraient avec les autorités de l’Etat et les élus selon une méthodologie acceptée par toutes les parties, celle des ateliers par secteur.

Mais, l’Etat, a dit le préfet Stanislas Cazelles, ne transigera pas sur la vaccination obligatoire et le passe sanitaire. Revendications premières des syndicalistes : retirer la vaccination obligatoire et le passe sanitaire…

« Il n’a pas de pouvoir », affirme Bertrand Cambusy, porte-parole de l’intersyndicale. Un préfet, c’est sûr, n’a pas le pouvoir de changer la loi…

Contrairement à la Guadeloupe où les élus ont tout de suite pris les choses en main pour rencontrer le Premier ministre Jean Castex, puis avoir des échanges nombreux avec le ministre des Outre-mer Sébastien Lecornu, en Martinique, Serge Letchimy semble tétanisé. Et les parlementaires… ailleurs.

Les socioprofessionnels, dans un communiqué, ont appelé à l’apaisement, rappelant que « la dégradation volontaire des entreprises et de notre tissu économique n’est pas acceptable, qu’il est inadmissible que la santé et l’intégrité physique des travailleurs martiniquais soit mises en cause. »

La nuit de jeudi à vendredi 26 novembre a été animée, avec la multiplication des barrages, des agressions de personnes, d’exactions diverses, des actions de racket d’automobilistes sortis après le couvre-feu, des incendies, maîtrisés par les sapeurs-pompiers escortés des forces de l’ordre.

Quartier Sainte-Thérèse, à Fort-de-France, comme la nuit précédente, des échanges de tirs ont été constatés entre bandes et forces de l’ordre. Cela relève du banditisme et n’est pas lié à la grève générale.

La préfecture de Martinique fait état de 10 policiers blessés dans la nuit. Une dizaine d’interpellations sont à relever.

« Dans la nuit un gradé de la gendarmerie nationale, qui intervenait avec ses collègues sur un cambriolage, a été violemment heurté par le véhicule des pillards. Il est grièvement blessé et opéré ce jour », a indiqué le parquet de Fort-de-France.

Des journalistes de l’AFP, de BFM TV et RMC ont été pris pour cible de coups de feu non loin du Canal Levassor, à Fort-de-France (centre).

Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement a réagi sur Twitter.

« On est sortis de la voiture pour filmer un barrage de loin. On étaient seuls. J’ai vu deux motos s’arrêter. Au moment de remonter dans la voiture, il y a eu un premier tir. Puis deux autres avant qu’on file » a témoigné l’un des quatre journalistes visés.

Le Syndicat National des Journalistes (SNJ a lui aussi réagi sur Twitter.

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