Rentré dimanche en Guadeloupe, le président de Région, Ary Chalus, a été interviewé sur RCI. Ses propos viennent rejoindre ceux du sénateur Victorin Lurel sur Twitter, quelques heures plus tôt, qui avait fustigé « ceux qui poussent les jeunes, les envoient au combat… »
« Je voudrais appeler les jeunes à l’apaisement, parce que certains qui poussent les jeunes à faire des exactions, on ne les voit pas. Ils ne sont pas sur les barrages ceux qui appellent à brûler la Guadeloupe et qui ont parlé de guerre. On ne les voit pas, on ne les entend pas et je veux dire à ces jeunes que ces personnes sont des fonctionnaires qui touchent leur salaire, que ceux qui les poussent ne sont pas là, ne sont pas dans la rue. Ceux qui ont poussé ces jeunes répondront de leurs actes. »
Pour ce qui est des négociations qui pourraient s’ouvrir rapidement, entre l’Etat, les socioprofessionnels, le patronat et les syndicats pour trouver des solutions d’apaisement, il ira. Déjà, ce lundi, il est en visioconférence avec le Premier ministre Jean Castex pour la réunion avec les élus. Que demandera le président de Région ? Une adaptation de la loi du 5 août faisant obligation pour les soignants et personnes en contact avec des malades d’être vaccinés contre la Covid-19. Il y a plusieurs pistes discutées avec Jean-Philippe Courtois et Guy Losbar, ses homologues au Département.
Sur la situation explosive : « J’appelle au calme. On ne peut pas détruire ce que nous avons construit ensemble.
Si on aime la Guadeloupe, on doit prendre soin de la Guadeloupe, on doit se mettre ensemble et c’est pour cette raison que nous allons essayer de discuter pour que nous puissions trouver ensemble des solutions. »
Mais, commentant l’envoi de forces de police et de gendarmerie, après avoir dit qu’il « regrette qu’on n’ait pas mis autant de zèle au plus fort de la crise sanitaire pour envoyer des moyens de combattre la Covid, notamment des respirateurs plus tôt », il lançait : « Je ne souhaite pas que demain il y ait des affrontements avec ces jeunes qui ont des familles et qu’il y ait des mères et des pères de famille qui pleurent. »