Guadeloupe. Des barrages difficilement franchissables

Depuis le début de cette semaine, des barrages toujours plus nombreux ont été installés sur les principaux axes routiers de la Guadeloupe, plutôt en Basse-Terre mais la Grande-Terre n’est pas épargnée, essentiellement les communes de Pointe-à-Pitre, Le Gosier, Sainte-Anne, Morne-à-l’Eau.

Ces barrages étaient constitués de carcasses de voitures et de palettes, d’ordures ramassés non loin du lieu de leur édification.

Au fil de la semaine, ils ont été défaits, refaits, manifestants, gendarmes et policiers se disputant le lieu d’implantation au gré des heures du jour.

A Mare-Gaillard Le Gosier, le barrage est constitué d’un solide mur en tôles. Vidéo RS

Pour rendre plus difficile la tâche des forces de l’ordre, les manifestants — jusqu’à mercredi, des syndicalistes qui protestaient contre la vaccination obligatoire des soignants et le passe sanitaire — remplacés à partir de mercredi par des groupes de personnes venues du voisinage et organisées en bandes qui ont fait de chaque barrage leur « chose » ont décidé de dérober engins de chantiers et voitures pour consolider leurs barrages.

Avant, quand c’est possible, d’abattre des arbustes dans les abords des rond-points. Aujourd’hui, on abat des arbres centenaires au bord des routes.

A La Boucan Sainte-Rose, un poste de passage avec chicane. Vidéo RS

Parfois, l’astuce consiste à dresser un mur de tôles en travers de la route, à enfoncer à la masse des morceaux de fer à béton pour constituer une herse contre les pneus des engins de déblaiement, voire, comme à la Boucan Sainte-Rose à dresser un véritable poste de passage piéton, avec chicane, entre deux bâtis en gros grillage.

A ces barrages, on peut vous laisser ou pas le passage. Parfois, si le barrage est léger, c’est entre 20 et 50 euros pour passer en voiture, le temps d’un déblaiement de quelques palmes de cocotier. Il faut bien vivre.

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