La nomination d’Emmanuelle Bruch, au poste de déléguée régionale pour la Martinique et la Guyane a été confirmée par la Société des auteurs compositeurs et éditeurs de musique (SACEM).
Christian Boutant, le « monsieur » Sacem a quitté ses fonctions en novembre 2020, après avoir dirigé l’institution durant 35 ans. Ancienne avocate au barreau de Fort-de-France, Emmanuelle Bruch a dirigé pendant une dizaine d’années une maison d’édition musicale et productrice dans le domaine musical.
Désormais à la tête de la Sacem en Martinique, Emmanuelle Bruch gère une équipe de 6 personnes encadrant les 3 500 auteurs, compositeurs et éditeurs présents en Martinique et en Guyane et les 4 300 clients diffuseurs de musique (discothèques, cafés, hôtels, restaurants, radios, télés, services de streaming…), ainsi que les 11 festivals soutenus.
Une situation difficile
En Martinique, la nomination d’Emmanuelle Bruch intervient dans un contexte de fragilisation du monde de la création musicale en raison de la pandémie de la Covid-19, sans parler de fortes mutations dans le secteur de la musique, notamment avec le streaming, qui touche également les artistes antillo-guyanais.
De plus, tant au niveau national que régional, la fermeture, pendant plusieurs mois, des lieux de diffusion de musique, et l’annulation en cascade des concerts et festivals ont fortement dégradé les résultats de la société. La Sacem a clôturé l’année 2020 en déficit de 26,8 millions d’euros.
Rodolf Etienne
Du changement au niveau national
Depuis le 21 octobre, Cécile Rap-Veber, avocate dans la défense des droits d’auteurs, est la nouvelle directrice-générale-gérante de la Sacem pour un mandat de trois ans. Elle remplace Jean-Noël Tronc en tant que première femme à prendre la direction de l’institution créée en 1851. Parmi les grands défis de la nouvelle direction : la modernisation de la société et le redressement de ses comptes.