Guadeloupe. Sismik : une semaine pour comprendre le risque sismique

La direction de l’environnement, de l’aménagement et du logement de Guadeloupe (DEAL) met en œuvre toute l’année des actions de prévention pour réduire la vulnérabilité du territoire au risque sismique.
Elle agit, sous l’autorité du préfet de Région, dans le cadre du plan séisme Antilles, instauré par le Gouvernement en 2007.
Du 15 au 20 novembre, la DEAL organise la semaine SISMIK, sous forme d’événements pédagogiques afin de sensibiliser les professionnels, le public scolaire et le grand public au risque sismique. 

La Guadeloupe a été touchée à plusieurs reprises par de violents séismes.

La Guadeloupe est fortement exposée à l’aléa sismique puisqu’elle est à la convergence des plaques caraïbe et américaine. Elle est affectée par différents types de séismes aux conséquences variables : 

. des séismes localisés à l’interface des plaques caraïbe et américaine, à une distance de moins d’une centaine de kilomètres de la Guadeloupe et à quelques dizaines de kilomètres de profondeur, pouvant atteindre des magnitudes très élevées : il s’agit des séismes les plus destructeurs pour le territoire antillais ; 
. des séismes intraplaques, de magnitude modérée et dont l’épicentre peut être localisé sous des territoires habités et à faible profondeur : ils constituent donc également un risque majeur ; 
. des séismes localisés dans la plaque américaine plongeante, à une profondeur de 60 à 150 km, dont la magnitude peut être très élevée mais dont les effets seront plus ou moins importants selon la profondeur de l’événement ; 
. des séismes d’origine volcanique, localisés dans la zone de la Soufrière à faible profondeur, dont la magnitude est faible à moyenne.

Des constructions pas aux normes
et une population pas préparée

Sur cette carte les points en rouge matérialisent les écoles maternelles, élémentaires et primaire très vulnérables en cas de séisme.

Deux facteurs contribuent à rendre la Guadeloupe particulièrement vulnérable aux séismes : 

. la qualité des constructions : une partie importante des bâtiments anciens ne sont pas parasismiques. Quant aux nouvelles constructions, elles ne sont pas systématiquement construites suivant la norme en vigueur (NF EN 1998, dite Eurocode 8) bien que la législation l’impose (arrêté du 22 octobre 2010 modifié le 24 septembre 2014). Pourtant, ce n’est pas le séisme en lui-même qui tue mais les bâtiments qui s’effondrent sur leurs occupants. 

. le degré de préparation de la population, qui reste insuffisant. Les bonnes conduites à adopter en prévention d’un séisme (par exemple, la fixation des meubles à son domicile), et pendant un séisme, restent globalement peu connues de la population.

Le plan séisme Antilles 

Le plan séisme Antilles implique l’État, mais également les collectivités territoriales dont l’engagement est indispensable à la réussite des différents objectifs. De nombreux acteurs interviennent par ailleurs à différents titres : organismes scientifiques, rectorat, SDIS, bailleurs sociaux, associations… 

Les objectifs du plan séisme Antilles sont : 

réduire la vulnérabilité du bâti existant, par des opérations de renforcement parasismique ou de reconstruction. Différents types de bâtiments sont concernés, en particulier les établissements scolaires (écoles, collèges et lycées), les centres du SDIS et les logements sociaux ; 
accompagner les acteurs de l’aménagement et de la construction chargés de réduire la vulnérabilité du bâti, ce qui passe notamment par la formation des professionnels du bâtiment aux règles de construction parasismique ; 
sensibiliser la population aux risques sismiques et tsunami et de préparer le territoire à la gestion de crise ; 
. améliorer la connaissance de l’aléa, de la vulnérabilité et du risque. 

De fortes sommes en jeu

Les montants investis dans le cadre du plan séisme Antilles en Guadeloupe s’élèvent à près de 491 M€ depuis son lancement en 2007 répartis de la façon suivante : 

138 M€ (dont 43 % investis par l’État) pour le renforcement ou la reconstruction d’établissements scolaires, 
41 M€, (dont 43 % investis par l’État) pour le confortement des logements sociaux, 
280 M€ (dont 22 % investis par l’État) pour les établissements de santé, 
20 M€ (dont 22 % investis par l’État) pour les bâtiments des SDIS (casernes de pompiers),
12 M€ investis par l’État.pour les actions dites « immatérielles » (sensibilisation, formation …). 

SISMIK : développer
une culture du risque

Avec l’adoption du plan séisme Antilles 3 (2021-2027) signé par tous les ministres concernés et collectivités territoriales impliquées dans son élaboration, l’objectif est de dynamiser la mise en œuvre du plan séisme Antilles en accélérant les travaux sur le bâti, en informant et en formant davantage pour la mise en sécurité du plus grand nombre de personnes. 

Instaurée en Guadeloupe en 2008, la semaine SISMIK a pour objectif de développer une réelle culture du risque sur le territoire en mobilisant la population autour d’événements en lien avec le risque sismique de façon annuelle. 

Compte tenu du contexte sanitaire, l’édition 2021 alterne actions en distanciel et actions en présentiel. Des conférences d’animations autour des simulateurs de séisme et de sensibilisation sur les constructions parasismiques se tiendront en présentiel et seront complétées par des propositions de formation en distanciel et la diffusion de supports de sensibilisation sur les ondes radios, télévision, réseaux sociaux, site internet de la DEAL et de la Préfecture. 

La semaine qui suivra la semaine SISMIK donnera lieu à une formation des inspecteurs d’urgence chargés de réaliser des diagnostics bâtimentaires d’urgence en Guadeloupe (du 21 au 25 novembre). 

Source : DEAL

Le programme de la semaine :

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